Vendredi en fin de journée, des membres de l'une des milices dites "d'autodéfense" de ce quartier commerçant ont attaqué le domicile du maire du 3ème arrondissement où se trouve le PK5, Atahirou Balladodo, selon le ministère centrafricain de l'Intérieur."J'étais tranquillement dans ma maison, en train de rompre le jeûne (du ramadan) et la grenade est arrivée. La police m'a dit qu'une enquête venait d'être ouverte", a déclaré le maire à l'AFP.Des représailles ont alors immédiatement suivi, faisant un mort et des blessés, selon un responsable de la mosquée Ali Babolo du PK5.Plusieurs des blessés ont été évacués vers le centre de santé Henri Dunant de la Croix-Rouge Centrafricaine situé dans le quartier. Quatre ont ensuite été transférés dans l'hôpital géré par Médecins sans frontières (MSF), dans un autre secteur de Bangui, selon cette organisation.Des échanges de tirs ont été entendus dans le PK5 tout au long le la nuit de vendredi à samedi, selon des habitants du quartier.Samedi matin, les rues du PK5 étaient désertes et les boutiques fermées.Ces nouvelles violences interviennent après celles de mercredi qui, consécutives à l'explosion d'une grenade, avaient fait 12 morts.Un calme relatif était pourtant revenu peu à peu au PK5 depuis quelques jours après des semaines de tension qui avaient bloqué toute activité de ce quartier, poumon économique de la capitale centrafricaine.En avril, une opération de démantèlement des bases des milices du quartier par l'ONU accompagnée des forces de sécurité centrafricaines avait entraîné des combats qui ont fait plusieurs dizaines de morts dans le quartier.Les violences s'étaient ensuite propagées à proximité du PK5, avec en particulier des combats autour d'une église catholique le 1er mai qui avaient fait au moins 24 morts et 170 blessés.Des barricades de fortune avaient dans la foulée été érigées dans plusieurs quartiers de la capitale.Plusieurs marches et des journées "ville morte" ont été organisées en protestation contre les violences à Bangui.La Centrafrique a basculé dans la violence et le chaos en 2013 après le renversement de l'ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka pro-musulmane, entraînant la contre-offensive de groupes antibalaka, milices se présentant essentiellement comme chrétiennes.
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