Les principaux chefs de la contestation soudanaise en bref

Infos. Pendant des années, les chefs de l'Association des professionnels soudanais (SPA), en première ligne de la contestation qui secoue le pays depuis quatre mois, ont fait profil bas sous le régime du président Omar el-Béchir, au pouvoir pendant trois décennies.

Les principaux chefs de la contestation soudanaise en bref
Mais depuis son renversement par l'armée le 11 avril, les meneurs de cette association rassemblant notamment ingénieurs, médecins et enseignants, se sont joints ouvertement aux manifestants qui campent depuis deux semaines devant le QG de l'armée à Khartoum.Tous demandent au Conseil militaire de transition le transfert du pouvoir à un gouvernement civil.Voici le portrait de trois des principaux chefs de cette association:- Mohamed Youssef al-Moustafa -Professeur d'anthropologie à l'Université de Khartoum, Mohamed Youssef al-Moustafa, est un critique de longue date du président déchu. Il a rejoint la SPA en espérant apporter un réel changement dans son pays.A 63 ans, il a été consultant aux Nations unies et ministre d'Etat du Travail sous Béchir, en 2005, quand Khartoum a signé un accord de paix avec le sud du Soudan.Il a été plusieurs fois détenu ces dernières années.Le 11 avril, il s'est adressé à la foule devant le QG de l'armée et a appelé à ce que les figures du régime soient emprisonnées. "Nous continuerons le combat (...) et nous maintiendrons le sit-in"."Pour nous, la liberté veut dire l'abolition totale de toutes les lois qui la restreignent et la dissolution de tous les corps (...) qui ont violé les libertés." - Ahmed al-Rabia - Professeur de mathématiques, Ahmed al-Rabia a rejoint la SPA en 2013, peu après sa création. Il est aujourd'hui l'un des membres éminents de son secrétariat.Père de trois enfants, il n'avait jamais imaginé pouvoir être emprisonné pendant trois mois en raison de son engagement aux côtés des professionnels soudanais et de ses appels au renversement de M. Béchir. "J'ai été détenu dans la prison de Kober (à Khartoum) de janvier à avril jusqu'à ce que les manifestants me fassent sortir après la destitution de Béchir", a-t-il déclaré à l'AFP. Ahmed al-Rabia a souligné que "la partie facile (le renversement de Béchir, ndlr)" était "terminée" et que les manifestants souhaitaient désormais "en finir avec le régime tout entier". - Mohamed Naji al-Assam - A 29 ans, ce médecin, qui exerce dans un hôpital public de Khartoum, a été emprisonné pendant trois mois dans la même cellule qu'Ahmed al-Rabia et relâché le jour où le président Béchir a quitté le pouvoir.Immédiatement après sa libération, ce membre du secrétariat de la SPA a été accueilli par la foule enthousiaste devant le siège de l'armée. A une chaîne de télévision locale, il a affirmé que la seule manière d'apporter "un changement dans ce pays" était de maintenir la "présence à ce sit-in" jusqu'à ce que les demandes des manifestants soient satisfaites.

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