"Jusqu'à présent, nous avons cinq morts", a déclaré Carlos do Rosario lors d'un point de presse à Pemba, la capitale de la province du Cabo Delgado (nord).
Le précédent bilan faisait état d'un mort.
Kenneth, le deuxième cyclone à s'abattre sur le Mozambique en moins de six semaines, a aussi détruit ou partiellement endommagé plus de 3.300 maisons, selon l'Institut mozambicain de gestion des situations d'urgence (INGC).Quelque 18.000 personnes ont trouvé refuge dans des centres d'hébergement d'urgence.
Idai qui avait frappé le centre du Mozambique en mars a fait un millier de morts dans le pays et au Zimbabwe voisin et des centaines de milliers de sans abri.
Samedi, le long de la route entre Pemba et Macomia, plus au nord, des maisons au toit de chaume étaient éventrées et des cultures totalement détruites, ont rapporté des journalistes de l'AFP.
Dans la localité de Ngeue, à 60 km au nord de Pemba, l'asphalte était en partie recouverte de sable charrié par la rivière, et les nids-de-poule remplis d'eau.Près du village de Guenda, des techniciens vêtus de tenue orange s'affairaient à réparer des lignes électriques.
- Les pluies continuent -
Les pluies continuaient à s'abattre sur le Cabo Delgado samedi et devraient se poursuivre "dans les prochains jours", a prévenu le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha)."De fortes précipitations sont également attendues dans le sud de la Tanzanie" voisine "dans les dix prochaines jours.
Des inondations ont déjà été enregistrées au sud de Pemba, dans les districts de Mecufi et Chiure, et d'autres sont prévisibles dans le district de Muidumbe, plus au nord, a mis en garde l'INGC qui a "vivement recommandé à la population" de ces zones de quitter "immédiatement" les lieux.
Samedi, des services de secours, notamment des militaires brésiliens, du personnel de l'Ocha et du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), sont arrivés à Pemba pour "évaluer" l'étendue des dégâts, a expliqué Kleber Castro des services de secours brésiliens.
A Pemba, l'impact du cyclone a été "minimale", a-t-il déclaré à l'AFP."Mais nous devons vraiment savoir ce qu'il en est dans les villes qui ont subi 90% de dégâts", a-t-il ajouté.
- Pas d'hélicoptères disponibles -
Le cyclone Kenneth "a ravagé la quasi-totalité du district d'Ibo", a déjà prévenu l'organisation Care. "La plupart des infrastructures, y compris les commerces et les fermes, ont été détruites de manière significative", a expliqué le directeur adjoint de Care au Mozambique, Saul Butters.
"Certaines des zones touchées ne sont, pour l'instant, pas accessibles par la route.Nous attendons des évaluations aériennes pour nous rendre compte de l'ampleur des dommages", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Mais les humanitaires se heurtaient samedi à un manque de moyens."On cherche des hélicoptères pour faire une évaluation", a déploré Kleber Castro depuis Pemba, où l'aéroport a été rouvert.
Kenneth a touché la côte du Cabo Delgado avec une extrême violence, supérieure à celle avec laquelle Idai avait noyé Beira (centre) le 14 mars selon Météo-France, avec des rafales de vents de 280 km/h.
Mais la région frappée par Kenneth est nettement moins peuplée que celle de Beira, dévastée par Idai.Elle est toutefois déjà très fragilisée par les raids meurtriers d'un groupe jihadiste qui sème la terreur depuis deux ans et que l'armée ne parvient pas à contrôler.
Avant d'atteindre le continent africain, Kenneth est passé au large du petit archipel des Comores, où il a fait au moins trois morts et d'importants dégâts, selon les autorités.
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