"Les parties ont unanimement accepté d'étendre de six mois à partir du 12 mai 2019 la période pré-transitionnelle", a indiqué dans un communiqué l'IGAD, qui avait réuni à Addis Abeba les parties en conflit pour relancer l'accord de paix dans l'impasse signé en septembre 2018.Cette annonce intervient après deux jours de discussions entre représentants du président Salva Kiir et se son rival Riek Machar.Le camp de Machar avait demandé ce délai de six mois car il estime que les conditions de la sécurité du chef rebelle pour son retour à Juba, capitale du Soudan du Sud, en tant que vice-président ne sont pas réunies.M. Machar, qui réside actuellement à Khartoum, a quelques raisons de se méfier. En 2016, il avait dû fuir Juba sous les tirs de l'armée de M. Kiir après l'échec d'un précédent accord de paix qui avait entraîné de violents affrontements entre leurs forces.D'autres question cruciales, comme la formation d'une armée unifiée entre les deux factions qui ont dévasté au cours de leurs affrontements armés le tout jeune pays devenu indépendant en 2011, doivent être encore réglées."Au sujet d'un cessez-le-feu permanent et d'un accord sur la sécurité, nous sommes en retard", a reconnu le ministre sud-soudanais de l'Information, Michael Makuei."La décision prise aujourd'hui de prolonger la période de transition nous permet de penser que nous n'allons pas retomber dans la tourmente", a estimé Henry Dawar, vice-prséident du SPLM-IO, le parti de Machar.Il s'agissait de la troisième tentative de faire travailler ensemble MM. Kiir et Machar, dont la sanglante rivalité a déclenché en décembre 2013 une terrible guerre civile qui a fait plus de 380.000 morts et poussé plus de quatre millions de Sud-soudanais, soit près d'un tiers de la population, à quitter leur foyer. Depuis la signature de l'accord de paix, les combats ont largement baissé en intensité mais n'ont pas complètement cessé. "Nous savons que les combats se sont arrêtés parce que les dirigeants le voulaient. Nous savons aussi que s'ils reprennent contre la volonté du peuple, ce sera parce que ces mêmes dirigeants l'ont ordonné", a déclaré jeudi l'émissaire de l'ONU David Shearer.
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