Elu du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), Job Sikhala "a été formellement inculpé pour avoir tenté de renverser le gouvernement de façon inconstitutionnelle", a déclaré à l'AFP son conseil, Obey Shava.
"Il nie la totalité des charges qui pèsent contre lui", a ajouté l'avocat.
Ce haut responsable MDC est accusé d'avoir lancé samedi, lors d'une réunion politique: "Nous allons le (Emmerson Mnangagwa) renverser avant 2023, ce n'est pas une plaisanterie".
M. Sikhala a été arrêté et devait être présenté à un juge mardi ou mercredi, selon son avocat.
Le parti au pouvoir de la Zanu-PF a dénoncé une "diatribe d'insurgé".
Le MDC a lui estimé que les propos de Job Sikhala avaient été "mal interprétés" et rappelé qu'il entendait "résoudre la crise nationale" que traverse actuellement le Zimbabwe par des "voies pacifiques, démocratiques, non violentes et légales".
Le Zimbabwe est plongé dans une très grave crise économique et financière, qui se caractérise par une inflation annuelle flirtant avec les 100%, des pénuries de denrées de première nécessité, de très longues coupures d'électricité.
Le pays est dirigé depuis fin 2017 par Emmerson Mnangagwa, qui a succédé à Robert Mugabe, à la suite d'un coup de force de l'armée.
La chute de Robert Mugabe, qui a dirigé le pays d'une main de fer pendant trente-sept ans, avait suscité l'espoir que le pays tournerait la page de la répression.Mais les espoirs ont été rapidement déçus.
En janvier, les autorités zimbabwéennes ont violemment réprimé des manifestations contre une forte hausse des prix du carburant.Au moins 17 personnes y ont été tuées.
Selon l'association des Avocats du Zimbabwe pour les droits de l'homme (ZLHR), Job Sikhala est la 21e personne à avoir été arrêtée pour trahison depuis janvier.
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