Afrique du Sud: l'inflation légèrement freinée par une baisse du prix des carburants
L'inflation en Afrique du Sud, qui avait atteint un record en juillet (7,8%), a légèrement baissé à 7,6% en août par rapport à l'année précédente grâce à une baisse du prix des carburants, a annoncé mercredi l'agence nationale de statistiques (StatsSA).
21 septembre 2022 à 11h21 par AFP
Dans un contexte d'augmentation record des prix de l'alimentation, des transports et de l'électricité, une manifestation contre la vie chère et le chômage avait rassemblé des milliers de personnes le mois dernier à Pretoria. "L'augmentation mensuelle de l'indice des prix à la consommation est de 0,2%, au plus bas depuis janvier 2022", a précisé StatsSA dans un communiqué. "La baisse bienvenue du coût des carburants a eu un impact sur l'indice global des transports, qui a diminué de 1,0% entre juillet et août", a précisé l'agence. Le prix des carburants ont diminué de 3,8% entre juillet et août, l'essence ayant baissé de 5,0% et le diesel de 0,9%. L'inflation a atteint son plus haut niveau depuis des années, voire des décennies, dans de nombreux pays, alimentée notamment par la guerre en Ukraine et la reprise économique consécutive à l'assouplissement des restrictions liées à la pandémie mondiale de Covid. Contrairement aux carburants, le prix des produits alimentaires a continué à augmenter en Afrique du Sud à 11,3% en août par rapport à l'année précédente, contre 9,7% en juillet. Le pain et les céréales ont enregistré une augmentation de 3,1% entre juillet et août, faisant passer le taux annuel de 13,7% à 17,8%. La farine de maïs a augmenté de 4,8% par rapport à juillet, soit 29,1% en un an. Le taux d'inflation annuel de la viande a lui légèrement diminué, passant de 9,4% en juillet à 9,2% en août, avec une hausse mensuelle de 0,7%. L'inflation annuelle de la viande est restée supérieure à 8,0% depuis mai 2021. En juillet, la Banque centrale d'Afrique du Sud avait tenté de stabiliser l'inflation en relevant son taux directeur de 75 points de base à 5,5%, soit la plus forte hausse de ces dix dernières années. L'institution a aussi revu ses estimations pour la croissance économique du pays à la baisse, tablant sur un ralentissement à 1,3% pour 2023, avant un léger rebond à 1,5% en 2024. Après une courte reprise qui avait permis au pays de retrouver un niveau de croissance d'avant la pandémie, le PIB est en baisse de 0,7% au deuxième trimestre par rapport au précédent.