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Ethiopie: des rebelles attaquent Gambella, capitale régionale dans le sud-ouest

Des rebelles ont attaqué mardi durant plusieurs heures la localité éthiopienne de Gambella, capitale de la région éponyme située dans le sud-ouest du pays, dont les forces de sécurité ont finalement repris le contrôle, selon un communiqué des autorités régionales.

AFRICA RADIO

14 juin 2022 à 18h06 par AFP

L'Armée de libération oromo (OLA), groupe rebelle actif dans la région voisine de l'Oromia, la plus peuplée du pays et classé "organisation terroriste" par le gouvernement éthiopien depuis mai 2021, a revendiqué cette attaque, menée conjointement avec un groupe armé local. "Les forces régionales de sécurité ont réussi à reprendre le contrôle de la situation dans la ville de Gambella", a déclaré le chef du gouvernement régional, Umod Ujulu, cité dans ce texte publié en fin de journée. "L'ennemi a subi de lourdes pertes humaines et dégâts matériels", tandis que les forces progouvernementales n'ont subi que des "dommages modérés", a-t-il affirmé. Plus tôt, le gouvernement régional avait fait état d'une "attaque conjointe de la part de Shane et du Front de libération de Gambella (GLF)" sur la ville, affirmant que des combats s'étaient déroulés toute la matinée. Shane est le nom donné par les autorités éthiopiennes à l'OLA. Un porte-parole de l'OLA, Oda Tarbii, a revendiqué l'attaque sur Twitter indiquant qu'une "opération conjointe du Front de libération de Gambella et de l'OLA était en cours" à Gambella. En fin de journée, il a affirmé sur Twitter que "l'opération conjointe était terminée après avoir rempli ses objectifs". Les autorités de Gambella n'ont pu être jointes par l'AFP. Selamawit Kassa, porte-parole du gouvernement fédéral éthiopien, a indiqué de son côté à l'AFP que celui-ci "collecte et vérifie les informations sur l'événement". L'OLA s'est allié en août 2021 au Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), parti ayant longtemps dirigé l'Ethiopie et entré en guerre en novembre 2020 contre le gouvernement fédéral du Premier ministre Abiy Ahmed. Les combats ont cessé au Tigré - dont le TPLF contrôle l'essentiel du territoire - depuis une trêve décidée fin mars par le gouvernement fédéral et acceptée par les rebelles tigréens.