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La famille d'un otage sud-africain au Mali appelle à sa libération

La famille d'un Sud-Africain retenu en otage par des jihadistes au Mali depuis plus de cinq ans a lancé samedi un nouvel appel pour sa libération, quelques jours après celle du journaliste français Olivier Dubois au terme de près de deux ans de captivité.

AFRICA RADIO

25 mars 2023 à 19h21 par AFP

Gerco van Deventer, 47 ans, avait été kidnappé en Libye le 3 novembre 2017 alors qu'il se rendait sur un site de construction d'une centrale à environ 1.000 km de la capitale Tripoli. Trois ingénieurs turcs avaient aussi été enlevés avant d'être relâchés sept mois plus tard. Gerco van Deventer a ensuite été transféré au Mali. "Je lance un nouvel appel (...) Nous avons désespérement besoin de lui à la maison, il est le père de trois enfants", a dit sa femme Shereen van Deventer à l'AFP lors d'une interview à distance. "C'est une situation difficile pour nous en tant que famille, nous voudrions vraiment solliciter la compassion des (ravisseurs) pour qu'ils le libèrent", a-t-elle ajouté, s'exprimant depuis la petite ville de Swellendam, à 220 km à l'est du Cap. Cet infirmier qui travaillait pour une société de sécurité est le seul citoyen sud-africain retenu en otage par une organisation non-étatique au Sahel, selon son épouse. Ce nouvel appel pour qu'il retrouve la liberté intervient après la libération cette semaine du journaliste français Olivier Dubois, 48 ans, et du travailleur humanitaire américain Jeffery Woodke, 61 ans, respectivement enlevés en 2021 au Mali et en 2016 au Niger. "La libération d'Olivier Dubois nous donne un nouvel espoir pour la libération de Gerco", a confié sa femme. D'intenses négociations pour sa libération ont été menées au cours des premières années après son enlèvement, mais la pandémie de Covid-19 a freiné les efforts jusqu'au début de cette année, a-t-elle dit. Le Mali est en proie depuis 2012 à la propagation jihadiste et aux violences de toutes sortes. Ce vaste pays pauvre et enclavé est plongé dans une profonde crise non seulement sécuritaire, mais aussi politique et humanitaire. Depuis 2015, l'insurrection jihadiste s'est propagée au Burkina Faso et au Niger. Les enlèvements sont l'un des graves dangers encourus par les journalistes et les humanitaires, locaux comme étrangers, au Sahel.