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"La France restera engagée, à la demande de nos partenaires africains" - Emmanuel Macron

Emmanuel Macron est depuis hier au Cameroun. C'est la première étape de la tournée sur le continent africain du président français. En conférence de presse, il a notamment évoqué la sécurité et l'engagement français.

macron biya

26 juillet 2022 à 16h48 par La rédaction Africa Radio Paris

"Nous le lâcherons pas la sécurité du continent africain", a prévenu mardi à Yaoundé le président français Emmanuel Macron, en réaffirmant sa volonté de "réinventer" le "dispositif militaire et sécuritaire" français, notamment au Sahel.
"La France restera résolument engagée pour la sécurité du continent en appui et à la demande de nos partenaires africains", a expliqué le chef de l'Etat lors d'une allocution devant la communauté française de Yaoundé.

L'évolution du dispositif, engagée depuis l'annonce du retrait de l'opération Barkhane du Mali face à l'hostilité de la junte au pouvoir, sera à la fois géographique et organisationnelle.
"Nous opérons une réarticulation de notre dispositif en nous retirant du Mali parce que le cadre politique n'est plus là (...), pour élargir notre dispositif, au-delà du Sahel, au Golfe de Guinée et les pays de la deuxième ceinture qui ont à faire face maintenant à des groupes terroristes qui sont en train de s'étendre et de bousculer toute la région", a expliqué le président français, qui a entamé lundi soir une tournée au Cameroun, au Bénin et en Guinée Bissau.

Pour lui, la France doit "être là de manière plus explicite encore à la demande des États africains, avec une demande claire et explicite, en étant plus présents sur le sujet de formation, d'équipements, en étant en appui, en intimité avec les armées africaines, pour les aider à monter en capacité et en articulant toujours notre dispositif avec la sécurité, la défense, la diplomatie et le développement", a détaillé Emmanuel Macron.

"On est attaqué par certains qui expliquent que les sanctions européennes seraient la cause de la crise alimentaire mondiale, dont africaine. C'est totalement faux, c'est simplement que l'alimentation comme l'énergie sont devenues des armes de guerre russes", a-t-il ajouté.