Le chef de l'ONU appelle à "revoir" le système financier pour aider le Pakistan
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé lundi à "revoir" le fonctionnement du système financier international afin de pouvoir mieux aider certains pays victimes de catastrophes comme le Pakistan, touché par des inondations historiques.
7 novembre 2022 à 16h36 par AFP
"Il est important de revoir la façon dont le système financier international fonctionne", a-t-il plaidé devant des journalistes au deuxième jour de la COP27 sur le climat en Egypte. "Mon appel aux institutions financières internationales et au G20, qui se réunit bientôt à Bali, est de créer les conditions d'un mécanisme d'allégement de dette pour les pays à revenus moyens touchés par des catastrophes naturelles de l'ampleur de celles connues par le Pakistan", a-t-il lancé. Selon l'ONU, les inondations qui ont submergé un tiers du territoire du Pakistan et affecté quelque 33 millions de personnes ont causé plus de 30 milliards de dollars de dégâts et pertes économiques. Mais M. Guterres estime que le pays est "également la victime de son statut de pays à revenus moyens et pour cette raison il n'a pas bénéficié d'allégements de dette au niveau nécessaire", certaines facilités étant réservées à des pays plus pauvres. Le secrétaire général de l'ONU a plaidé pour "un mécanisme d'échange de la dette contre des investissements dans la réhabilitation". Il a aussi demandé que le Pakistan puisse avoir accès à des prêts à taux réduit ou nul de la part des institutions internationales comme la Banque mondiale ou le FMI. La façon dont ces fonds sont aujourd'hui concédés "doit être revue", a estimé Antonio Guterres. La Première ministre de la Barbade Mia Mottley avait aussi estimé lundi, à la COP27, qu'il était temps de "revisiter Bretton Woods", en référence à la conférence qui avait jeté les bases du système financier actuel à la fin de la Seconde Guerre mondiale.