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Le mois dernier, la ville portuaire a approuv&eacute; la construction d'un complexe commercial et r&eacute;sidentiel de neuf &eacute;tages sur un espace vert en bord de rivi&egrave;re, dont le point d'ancrage sera les bureaux du g&eacute;ant am&eacute;ricain de la vente en ligne sur 70.000 m2.
Mais certains descendants des premiers habitants de la r&eacute;gion, les peuples Kho&iuml; et San, accusent le projet de profaner leurs terres ancestrales et plaident l'importance culturelle et environnementale du site.
"Notre patrimoine sera compl&egrave;tement an&eacute;anti", explique &agrave; l'AFP Aran Goringhaicona."Cet endroit a une grande signification spirituelle pour nous", ajoute le chef traditionnel &agrave; la t&ecirc;te d'un collectif oppos&eacute; au projet.
Avec un groupe de riverains, l'Observatory Civic Association (OCA), ils ont &eacute;crit cette semaine au promoteur, Liesbeek Leisure Properties Trust (LLPT), pour le pr&eacute;venir de leur intention de contester le projet devant les tribunaux.&nbsp;
Compte tenu des probl&egrave;mes d'inondations mais aussi de s&eacute;cheresse chronique au Cap, les opposants questionnent aussi la c&eacute;l&eacute;rit&eacute; et la validit&eacute; des approbations environnementales sign&eacute;es par la ville, explique Leslie London, pr&eacute;sident de l'OCA.&nbsp;
La municipalit&eacute; soutient que le risque d'inondations est "minime" et que le site sera construit au-dessus de la ligne de crue centennale.
Amazon, interrog&eacute; par l'AFP, a refus&eacute; de commenter ces d&eacute;veloppements.

- Petit groupe d'opposants -

Pour les descendants des habitants mill&eacute;naires de ce coin du monde, le site est celui de leur lutte contre les puissances coloniales.La premi&egrave;re de ces batailles, en 1510, a vu les Kho&iuml; d&eacute;fendre le territoire contre les Portugais.&nbsp;
Plus r&eacute;cemment, le site &eacute;tait prot&eacute;g&eacute; par une d&eacute;signation patrimoniale provisoire de deux ans, qui a expir&eacute; en avril 2020, selon la ville.&nbsp;
Pour honorer ce patrimoine, le promoteur promet de construire un centre culturel g&eacute;r&eacute; par des groupes autochtones, comprenant un jardin m&eacute;dicinal, un sentier de randonn&eacute;e et un amphith&eacute;&acirc;tre en plein air.
Certains groupes y voient une victoire:&nbsp;"Ces plans placent les Premi&egrave;res Nations au centre du projet, juste en face de ce b&acirc;timent dont tout le monde parle, le b&acirc;timent Amazon", se f&eacute;licite le chef Garu Zenzile Kho&iuml;san, &agrave; la t&ecirc;te d'un collectif de plusieurs formations claniques.
Ce collectif et le promoteur ont tous deux affirm&eacute; &agrave; l'AFP que la proposition avait &eacute;t&eacute; approuv&eacute;e par la majorit&eacute; des peuples autochtones de la province.&nbsp;
"C'est donc surprenant qu'un petit groupe d'opposants qui pr&eacute;tendent &oelig;uvrer en vue de meilleures opportunit&eacute;s de logement, d'une c&eacute;l&eacute;bration plus respectueuse du patrimoine local et d'am&eacute;liorations environnementales durables, ne soutiennent pas nos plans", affirme LLPT &agrave; l'AFP.
Mais les opposants, dont Goringhaicona, d&eacute;noncent une volont&eacute; de diviser pour mieux r&eacute;gner, pour ignorer les voix dissidentes.&nbsp;
La ville met en avant la cr&eacute;ation d'emplois, alors que le ch&ocirc;mage atteignait 29% fin 2020: Le projet en pr&eacute;voit plus de 5.000 pendant la construction, selon le promoteur, puis quelque 860 en phase de croisi&egrave;re.&nbsp;
"Aller sur le terrain sacr&eacute; de quelqu'un et construire dessus sous pr&eacute;texte de cr&eacute;er du travail, c'est un peu tordu", estime Tauriq Jenkins, du conseil de Goringhaicona."Vous allez fournir un boulot aux Kho&iuml; San en leur demandant de d&eacute;terrer les tombes de leurs anc&ecirc;tres?"

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