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L'Institut Pasteur de Dakar, désigné par l'Union africaine comme un des deux centres de référence en Afrique pour la détection du nouveau coronavirus apparu en Chine, reçoit en fin de semaine des experts de 15 pays du continent afin de les préparer à faire face à la maladie.

Le bilan de l'&eacute;pid&eacute;mie du coronavirus en Chine est mont&eacute; mercredi &agrave; pr&egrave;s de 500 morts, sur plus de 24.000 cas confirm&eacute;s dans le pays.Il s'est propag&eacute; &agrave; une vingtaine de pays, o&ugrave; quelque 200 cas de contamination ont &eacute;t&eacute; enregistr&eacute;s.
L'Afrique est pour l'heure &eacute;pargn&eacute;e, mais les gouvernements du continent ont renforc&eacute; les mesures de pr&eacute;vention, notamment dans les ports et les a&eacute;roports.
Pouvoir compter sur des diagnostics rapides et fiables sera essentiel en cas de suspicion, mais tous les pays africains ne disposent pas des capacit&eacute;s ad&eacute;quates.
A Dakar, derri&egrave;re la fa&ccedil;ade blanche de l'Institut Pasteur, les membres du personnel scientifique en combinaison int&eacute;grale, travaillent depuis plusieurs jours sur la nouvelle maladie dans des laboratoires s&eacute;curis&eacute;s.
"Tout le monde est sur le pied de guerre, mais &ccedil;a se passe dans la s&eacute;r&eacute;nit&eacute;.Ils ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; d&eacute;ploy&eacute;s dans des zones infect&eacute;es par Ebola.On s'active, on a pr&eacute;vu un syst&egrave;me d'astreintes pour &ecirc;tre r&eacute;actif 24 heures sur 24", explique l'administrateur g&eacute;n&eacute;ral de l'institution, le docteur Amadou Alpha Sall.
Trois pr&eacute;l&egrave;vements suspects sont arriv&eacute;s de pays africains &agrave; Dakar, selon une source m&eacute;dicale ayant souhait&eacute; conserver l'anonymat.Ils se sont tous av&eacute;r&eacute;s n&eacute;gatifs.
Dans son bureau, le Dr Sall pr&eacute;pare le s&eacute;minaire qui aura lieu du 6 au 8 f&eacute;vrier dans la capitale s&eacute;n&eacute;galaise.Pendant trois jours, des experts venus d'Ethiopie, d'Afrique du Sud, du Ghana, de Zambie ou encore de C&ocirc;te d'Ivoire, &eacute;changeront avec leurs coll&egrave;gues du S&eacute;n&eacute;gal.
"Nous sommes pr&ecirc;ts.Et si les autres pays sont pr&ecirc;ts aussi, cela prot&egrave;ge tout le monde", rel&egrave;ve le Dr Sall."En Chine, ils doivent courir derri&egrave;re la maladie en construisant des h&ocirc;pitaux, en confinant des millions de personnes", souligne-t-il.

- "Partage des connaissances" -

L'"&eacute;valuation et le partage des connaissances" sera le premier point &agrave; l'ordre du jour du s&eacute;minaire, coorganis&eacute; par l'Institut Pasteur et les Centres de pr&eacute;vention et de contr&ocirc;le des maladies de l'Union africaine (Africa CDC), en collaboration avec l'OMS, la C&eacute;d&eacute;ao (Communaut&eacute; &eacute;conomique des Etats d'Afrique de l'Ouest) et la firme allemande TIB Molbiol.
Viendront ensuite une formation pratique aux techniques de d&eacute;tection du nouveau virus et un large volet "organisation", qui couvrira le partage des informations entre les laboratoires, la d&eacute;finition des modalit&eacute;s d'envoi des &eacute;chantillons entre les pays, ou encore les aspects li&eacute;s &agrave; la recherche scientifique.
"Si un pr&eacute;l&egrave;vement arrive &agrave; Pasteur, au bout de trois heures, on peut donner un r&eacute;sultat.Tous ces pays ont d&eacute;j&agrave; une grosse exp&eacute;rience de la grippe et sont bien form&eacute;s &agrave; l'outil de diagnostic en temps r&eacute;el.Maintenant, il faut les former sur un protocole sp&eacute;cifique au nouveau coronavirus.Ils vont repartir avec des outils, &ccedil;a va leur permettre d'&ecirc;tre tout de suite op&eacute;rationnels &eacute;galement", estime Ndongo Dia, responsable du centre de r&eacute;f&eacute;rence "grippe et virus respiratoires" de l'Institut Pasteur.
D'autres r&eacute;unions seront organis&eacute;es, avec d'autres pays, car le but est de "cr&eacute;er un r&eacute;seau pour continuer &agrave; suivre l'&eacute;volution de ce virus", souligne le Dr Ousmane Fall, responsable du p&ocirc;le de virologie de l'Institut.

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