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Le Conseil de sécurité de l'ONU a prévu deux réunions en moins de huit jours, dont la première ce mercredi, sur la Centrafrique menacée par des groupes armés, afin d'évoquer la présence de troupes étrangères et mercenaires dans ce pays et l'embargo sur les armes.

Demand&eacute;e par la France, la premi&egrave;re session du Conseil se tient &agrave; huis clos.Elle survient apr&egrave;s deux nouvelles attaques men&eacute;es durant le week-end contre des villes &eacute;loign&eacute;es de Bangui et qui ont donn&eacute; lieu &agrave; de violents combats.
Pour la pr&eacute;sidentielle du 27 d&eacute;cembre, remport&eacute;e par le pr&eacute;sident sortant Faustin Archange Touad&eacute;ra, l'ONU avait pris la d&eacute;cision plut&ocirc;t rare de renforcer pour deux mois sa force de paix avec 300 Casques bleus rwandais pr&eacute;lev&eacute;s sur son contingent d&eacute;ploy&eacute; au Soudan du Sud.Le Conseil de s&eacute;curit&eacute; devra &agrave; court terme d&eacute;cider de leur avenir, entre retrait ou maintien prolong&eacute;.
"Le pays fait face &agrave; un p&eacute;ril et je ne vois pas le Conseil de s&eacute;curit&eacute; les retirer", indique &agrave; l'AFP un diplomate sous couvert d'anonymat.
La Mission des Nations unies en R&eacute;publique centrafricaine (Minusca) comptait, jusqu'aux renforts arriv&eacute;s en d&eacute;cembre, environ 11.500 Casques bleus.
Outre les Casques bleus suppl&eacute;mentaires, des militaires rwandais ont &eacute;t&eacute; d&eacute;ploy&eacute;s&nbsp;par Kigali&nbsp;en vertu d'un accord bilat&eacute;ralen Centrafrique, o&ugrave; la Russie a aussi renforc&eacute; sa pr&eacute;sence arm&eacute;e avec "300 instructeurs militaires".
Peu avant No&euml;l, Washington avait demand&eacute; de la transparence et de la coordination apr&egrave;s l'envoi de ces troupes russes en Centrafrique, et le sujet devrait &ecirc;tre &eacute;voqu&eacute; par le Conseil de s&eacute;curit&eacute;, selon des diplomates.
"Une pr&eacute;sence non officielle risquant d'exacerber la tension n'est pas acceptable", estime l'un d'eux sous couvert d'anonymat.

- H&eacute;licopt&egrave;res de combat -

La deuxi&egrave;me session du Conseil de s&eacute;curit&eacute;, r&eacute;clam&eacute;e par ses membres africains (Tunisie, Niger, Kenya), devrait se tenir le 19 ou le 21 janvier.La r&eacute;union sera publique et a &eacute;t&eacute; demand&eacute;e par la Centrafrique dans une lettre &agrave; laquelle l'AFP a eu acc&egrave;s.
Confront&eacute;e &agrave; une "agression contre le peuple et les institutions (...), la R&eacute;publique centrafricaine sollicite la tenue, en urgence, d'une r&eacute;union du Conseil de s&eacute;curit&eacute; sur la situation s&eacute;curitaire", indique cette missive dat&eacute;e du 5 janvier.
Bangui r&eacute;clame notamment un renforcement des capacit&eacute;s de la Minusca avec des "h&eacute;licopt&egrave;res de combat".Selon des diplomates, la Tunisie, membre non permanent du Conseil de s&eacute;curit&eacute;, serait "pr&ecirc;te &agrave; d&eacute;ployer" de tels a&eacute;ronefs en Centrafrique.
Dans sa lettre, le gouvernement centrafricain souligne aussi "la n&eacute;cessit&eacute; urgente d'accorder aux partenaires et pays amis de la Centrafrique (...) une lev&eacute;e, m&ecirc;me temporaire, de l'embargo" sur les armes, une demande ancienne qui a suscit&eacute; jusqu'&agrave; pr&eacute;sent des r&eacute;ticences pour plusieurs membres du Conseil de s&eacute;curit&eacute;.
Apr&egrave;s d&eacute;j&agrave; plusieurs all&egrave;gements op&eacute;r&eacute;s par le Conseil, "ce ne sera pas facile &agrave; obtenir", estime un diplomate, en rappelant que les experts de l'ONU charg&eacute;s du contr&ocirc;le de l'embargo ont mis en garde contre le risque que des armes l&eacute;galement import&eacute;es ne tombent entre les mains des groupes arm&eacute;s qui d&eacute;fient le gouvernement.
Selon l'ONU, les violences survenues dans le contexte des &eacute;lections en Centrafrique ont pouss&eacute; plus de 30.000 personnes &agrave; fuir vers des pays voisins, et g&eacute;n&eacute;r&eacute; des dizaines de milliers de d&eacute;plac&eacute;s internes.
La Centrafrique est ravag&eacute;e par huit ann&eacute;es de guerre civile et des pans entiers du pays continuent d'&ecirc;tre contr&ocirc;l&eacute;s par des groupes arm&eacute;s profitant de ses richesses mini&egrave;res.

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