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Les 61.000 bureaux de vote ont ferm&eacute; &agrave; 19H00 (18H00 GMT) et l'on semblait s'acheminer dans la soir&eacute;e vers une abstention record et un revers cinglant pour le r&eacute;gime.
Le taux de participation --seul v&eacute;ritable enjeu du scrutin boycott&eacute; par l'opposition-- n'&eacute;tait que de 18,44% &agrave; 17H00, selon Mohamed Charfi, pr&eacute;sident de l'Autorit&eacute; nationale ind&eacute;pendante des &eacute;lections (ANIE).
Lors de l'&eacute;lection pr&eacute;sidentielle de d&eacute;cembre 2019, il s'&eacute;tait &eacute;tabli &agrave; 39,93&thinsp;%, soit le&nbsp;taux&nbsp;le plus faible de toutes les &eacute;lections pr&eacute;sidentielles pluralistes de l'histoire de l'Alg&eacute;rie, faisant de M. Tebboune un pr&eacute;sident mal &eacute;lu&nbsp;et donc en qu&ecirc;te de l&eacute;gitimit&eacute;.
Un journaliste de l'AFP a assist&eacute; au d&eacute;pouillement dans deux bureaux alg&eacute;rois, constatant la faiblesse de la participation de seulement 11,5% et 12,5%.
La victoire du "oui" ne fait cependant gu&egrave;re de doute tant la campagne &eacute;lectorale, qui a laiss&eacute; la population largement indiff&eacute;rente, a &eacute;t&eacute; &agrave; sens unique.
Les opposants n'ont pas &eacute;t&eacute; autoris&eacute;s &agrave; tenir de meetings publics.Les partisans du "Hirak", mouvement antir&eacute;gime in&eacute;dit et pacifique, ont pr&ocirc;n&eacute; le boycott tandis que les islamistes appelaient &agrave; voter "non".
A Alger, les &eacute;lecteurs se sont fait rares, selon des journalistes de l'AFP.
"J'ai vot&eacute; +oui+ pour mes enfants et petits-enfants.J'ai accompli mon devoir pendant la guerre pour lib&eacute;rer mon pays et je le fais maintenant pour la stabilit&eacute;", a confi&eacute; Mohamed Miloud Laaroussi, 86 ans, dernier &agrave; voter au centre Pasteur, au coeur de la capitale.

- Tebboune absent -

En raison de la pand&eacute;mie, l'acc&egrave;s dans les bureaux &eacute;tait limit&eacute; &agrave; deux ou trois personnes &agrave; la fois et le port du masque &eacute;tait obligatoire.
"Le peuple alg&eacute;rien sera, une fois encore, au rendez-vous avec l'histoire pour op&eacute;rer le changement escompt&eacute;, dimanche 1er novembre, en vue d'instituer une nouvelle &egrave;re &agrave; m&ecirc;me de r&eacute;aliser les aspirations de notre peuple &agrave; un Etat fort, moderne et d&eacute;mocratique", avait escompt&eacute; M. Tebboune dans un message relay&eacute; samedi par l'agence officielle APS.
La date du r&eacute;f&eacute;rendum n'avait d'ailleurs pas &eacute;t&eacute; choisie par hasard: le 1er novembre marque l'anniversaire du d&eacute;but de la Guerre d'ind&eacute;pendance contre la puissance coloniale fran&ccedil;aise (1954-1962).
Grand absent du scrutin, M. Tebboune, 74 ans, est hospitalis&eacute; depuis mercredi en Allemagne pour des "examens approfondis" apr&egrave;s l'annonce de cas suspects de coronavirus dans son entourage.Son &eacute;tat est "stable et non pr&eacute;occupant", selon la pr&eacute;sidence.
Son &eacute;pouse a vot&eacute; pour lui par procuration dans une &eacute;cole d'Alger.
Les r&eacute;seaux sociaux ont fait &eacute;tat d'incidents --marches nocturnes, urnes et bulletins d&eacute;truits-- en Kabylie.De nombreux bureaux de vote n'ont pas ouvert dans cette r&eacute;gion traditionnellement frondeuse, selon des m&eacute;dias locaux.
Des interpellations ont eu lieu &agrave; Alger et &agrave; Tizi Ouzou, selon le Comit&eacute; national pour la lib&eacute;ration des d&eacute;tenus (CNLD).

- "R&eacute;pression implacable" -

M. Tebboune a fait de la r&eacute;vision de la Constitution, la &eacute;ni&egrave;me depuis l'accession &agrave; l'ind&eacute;pendance en 1962, son projet phare et a tendu au d&eacute;but la main&nbsp;aux manifestants du "Hirak populaire authentique b&eacute;ni".
Mais les "hirakistes" ont rejet&eacute; "sur le fond et la forme" une initiative per&ccedil;ue comme un "changement de fa&ccedil;ade", incitant au boycott du r&eacute;f&eacute;rendum.
Ils r&eacute;clament depuis f&eacute;vrier 2019 un profond changement du "syst&egrave;me" en place depuis l'ind&eacute;pendance.En vain jusqu'&agrave; pr&eacute;sent, m&ecirc;me si le mouvement a pouss&eacute; Abdelaziz Bouteflika &agrave; la d&eacute;mission en avril 2019 apr&egrave;s vingt ans de r&egrave;gne.
De fait, la nouvelle Constitution met en avant une s&eacute;rie de droits et de libert&eacute;s mais n'offre pas de changement politique majeur: elle maintient l'essentiel d'un r&eacute;gime "ultra pr&eacute;sidentialiste" et &eacute;largit m&ecirc;me les pr&eacute;rogatives de l'arm&eacute;e.
"C'est pour la d&eacute;mocratie qu'on s'est lev&eacute;s, pas pour un &eacute;ni&egrave;me r&eacute;gime pr&eacute;sidentiel arabe", a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP Ghalem, enseignant de 40 ans &agrave; Sidi Bel Abb&egrave;s (nord-ouest).
Le scrutin s'est d&eacute;roul&eacute; dans un climat de r&eacute;pression "implacable" ciblant depuis des mois militants du "Hirak", opposants politiques, journalistes et internautes, selon les d&eacute;fenseurs des droits humains.
Selon le CNLD, quelque 90 personnes sont actuellement derri&egrave;re les barreaux, la plupart pour des publications sur Facebook.
abh-amb-sc-da-agr/elm

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