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Les ressources que le Pentagone consacre &agrave; l'Afrique ou au Moyen-Orient "pourraient &ecirc;tre r&eacute;duites et ensuite redirig&eacute;es, soit pour am&eacute;liorer la pr&eacute;paration de nos forces aux Etats-Unis soit vers le Pacifique", a d&eacute;clar&eacute; le chef d'&eacute;tat-major am&eacute;ricain, le g&eacute;n&eacute;ral Mark Milley, &agrave; son arriv&eacute;e dans la nuit de dimanche &agrave; lundi &agrave; Bruxelles pour une r&eacute;union du Comit&eacute; militaire de l'Otan mardi et mercredi.
"Nous sommes en train d'&eacute;laborer des options pour le ministre" am&eacute;ricain de la D&eacute;fense, Mark Esper, a expliqu&eacute; le g&eacute;n&eacute;ral Milley &agrave; quelques journalistes dont l'AFP.
Cette r&eacute;flexion se fait "en coordination avec nos alli&eacute;s et nos partenaires dans les zones concern&eacute;es", a-t-il pr&eacute;cis&eacute;.
Le pr&eacute;sident fran&ccedil;ais Emmanuel Macron r&eacute;unit lundi les pr&eacute;sidents de cinq pays du Sahel - Tchad, Niger, Burkina Faso, Mali et Mauritanie - pour renforcer la l&eacute;gitimit&eacute; contest&eacute;e des militaires fran&ccedil;ais d&eacute;ploy&eacute;s sur place et tenter de mobiliser les alli&eacute;s europ&eacute;ens.
Les Etats-Unis veulent r&eacute;duire le nombre de leurs militaires d&eacute;ploy&eacute;s &agrave; travers l'Afrique au cours des prochaines ann&eacute;es et se concentrer davantage sur la r&eacute;ponse aux menaces pos&eacute;es par leurs concurrents russes et surtout chinois.
L'arm&eacute;e am&eacute;ricaine d&eacute;ploie par rotations en Afrique quelque 7.000 soldats des forces sp&eacute;ciales qui m&egrave;nent des op&eacute;rations conjointes avec les arm&eacute;es nationales contre les jihadistes, notamment en Somalie.
En outre, 2.000 soldats de l'arm&eacute;e de terre m&egrave;nent des missions de formation dans une quarantaine de pays africains et participent &agrave; des op&eacute;rations de coop&eacute;ration, notamment avec les forces fran&ccedil;aises de l'op&eacute;ration Barkhane au Mali, auxquelles ils fournissent une assistance principalement logistique.

- "Aucune d&eacute;cision" -

M. Esper envisagerait ainsi de fermer une base de drones &agrave; Agadez, dans le nord du Niger, dont le co&ucirc;t a &eacute;t&eacute; estim&eacute; &agrave; une centaine de millions de dollars et qui donne aux Etats-Unis une plate-forme de surveillance de premier plan au Sahel.
Questionn&eacute; &agrave; ce sujet, le g&eacute;n&eacute;ral Milley a assur&eacute; que le chef du Pentagone n'avait encore "pris aucune d&eacute;cision".&nbsp;
"Economiser nos forces ne veut pas dire les ramener &agrave; z&eacute;ro", a-t-il assur&eacute;.L'examen des forces en Afrique "se poursuit".
La question de la pr&eacute;sence militaire am&eacute;ricaine en Irak, remise en cause depuis l'&eacute;limination le 3 janvier par les Etats-Unis du g&eacute;n&eacute;ral iranien Qassem Soleimani, figurera aussi au menu des discussions &agrave; l'Otan alors que les alli&eacute;s s'inqui&egrave;tent d'une r&eacute;surgence du groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie.
Le parlement irakien a demand&eacute; l'expulsion des 5.200 soldats am&eacute;ricains d&eacute;ploy&eacute;s en Irak, ce qui remet en cause la pr&eacute;sence des troupes des 75 autres Etats membres de la coalition anti-jihadiste emmen&eacute;e par Washington.
Sur ce point, le g&eacute;n&eacute;ral Milley a rappel&eacute; que ce n'&eacute;tait pas lui qui prenait les d&eacute;cisions sur un maintien ou non des troupes am&eacute;ricaines dans un pays, mais le pr&eacute;sident des Etats-Unis, Donald Trump.
"Tout ce que je peux dire, c'est ce que sont notre politique actuelle et nos plans actuels", a-t-il dit."Et les instructions que j'ai re&ccedil;ues du ministre de la D&eacute;fense et du pr&eacute;sident, c'est que nous restons en Irak".

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