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Nigeria: cinq personnes dont un Indien tuées dans l'attaque d'un bus

Des hommes armés ont tué cinq personnes, dont un Indien expatrié, en attaquant leur bus dans le centre du Nigeria, meurtri par les violence jihadistes et des gangs, a indiqué samedi la police.

AFRICA RADIO

6 août 2022 à 18h51 par AFP

Les assaillants ont ouvert le feu sur le véhicule tard vendredi soir dans la ville industrielle d'Ajaokuta, a déclaré dans un communiqué le porte-parole de la police de l'Etat de Kogi, Ovye Aya. "Un Indien, deux chauffeurs et deux policiers qui les escortaient ont été tués dans les échanges de tirs", a déclaré M. Aya, corrigeant un bilan initial qui avait fait état de six morts dont deux Indiens. Il a décrit les assaillants comme des "voyous", terme régulièrement employé par la police pour désigner des criminels comme des jihadistes, et précisé que la victime indienne était un "expatrié" travaillant pour une entreprise de céramique de la ville. Les assaillants ont pris la fuite avant l'arrivée de la police, qui est à leur recherche et a renforcé son dispositif pour "ramener la sécurité" dans la zone, a-t-il ajouté. Le mois dernier dans ce même Etat de Kogi, des hommes armés, "bandits" présumés, avaient tué huit membres du personnel de sécurité nigérian, dont trois policiers et cinq miliciens. A la suite de cette attaque, non revendiquée, le gouverneur de l'Etat avait suspendu un chef traditionnel local et demandé des comptes à un responsable de l'administration locale. Kogi connaît depuis plusieurs mois une recrudescence des attaques, certaines revendiquées par des jihadistes du groupe État islamique opérant en dehors de leur base habituelle dans le nord-est. En juin, des hommes armés avaient attaqué un poste de police dans le district d'Okehi à Kogi, tuant un policier, et en avril, trois policiers avaient été tués dans l'attaque d'un poste de police dans la ville d'Adavi. Les deux attaques ont été revendiquées par le groupe État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) qui s'est séparé de Boko Haram en 2016 et a pris le leadership dans le nord-est du Nigeria. Le groupe a notamment revendiqué la responsabilité de l'assaut mené début juillet contre une prison proche de la capitale Abuja d'où des centaines de détenus, dont des dizaines de jihadistes de premier plan, ont pu s'évader.