Otage français au Mali: Macron réaffirme le soutien de l'Etat
Le président français Emmanuel Macron a assuré vendredi de "la pleine mobilisation" de l'Etat pour mettre un terme à "l'insupportable séquestration" du journaliste Olivier Dubois, enlevé il y a un an par un groupe jihadiste au Mali.
8 avril 2022 à 21h06 par AFP
Le chef de l'Etat exprime dans un communiqué son "indéfectible soutien" à l'otage français, "enlevé dans l'exercice de son métier de journaliste", "sa famille, ses amis et les rédactions pour lesquelles il travaille". "Il les assure de sa compassion dans cette douloureuse épreuve et de la pleine mobilisation des services de l'Etat pour mettre un terme à l'insupportable séquestration" d'Olivier Dubois, "seul Français détenu par une organisation terroriste", indique la présidence dans un communiqué. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a annoncé de son côté s'être entretenu dans la journée avec la famille d'Olivier Dubois "pour leur faire part à la fois de (sa) compassion et de la compréhension de leur angoisse". "Je comprends leur impatience", a ajouté le chef de la diplomatie française sur la chaîne France 5 alors que la famille déplore un "manque d'information" de la part du gouvernement français. "J'ai senti de la compréhension sur la nécessité du silence dans ce genre de situation", a relevé Jean-Yves Le Drian, qui a été confronté à plusieurs enlèvements au Mali, que ce soit à la Défense ou Affaires étrangères. "A chaque fois le silence a été nécessaire. La plupart des opérations ont réussi. C'est ce que j'ai dit à la famille d'Olivier Dubois. Il faut tenir, tenir ensemble, tenir dans la discrétion et la solidarité", a -t-il insisté. Le journaliste indépendant de 47 ans, qui vit et travaille au Mali depuis 2015, avait lui-même annoncé son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai 2021. Il y expliquait avoir été kidnappé le 8 avril à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda. Un an après, sa famille a réalisé une vidéo pour sensibiliser le public, avec la participation de plusieurs journalistes. "Nous sommes en plein stress depuis un an, mais nous gardons de l'énergie pour aider Olivier en faisant du bruit et en parlant de lui", a dit à l'AFP sa soeur, Canèle Bernard.