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Ouganda : une semaine après le double attentat, quatre somaliens arrêtés

Une semaine après le double attentat en Ouganda, quatre somaliens ont été arrêtés par la police. Ils auraient porté un engin explosif dans un hôtel qui doit accueillir le président Yoweri Museveni, à Kampala.

Ouganda attentat

23 novembre 2021 à 21h32 par Karidja Konaté / Africa Radio Abidjan

"Les services de sécurité antiterroristes ont placé en détention quatre Somaliens", a indiqué un porte-parole de la police, Fred Enanga. 

L'hôtel Speke, qui a déjà accueilli des chefs d'Etat au cours des dernières années et est apprécié des touristes étrangers, doit accueillir jeudi une réunion ministérielle présidée par le président Museveni. C’est dans cet hôtel que la police a découvert lundi un détonateur alors qu’elle effectuait une inspection de routine du véhicule des suspects.

"Nous devons désormais identifier l'origine de l'engin explosif présumé", a ajouté M. Enanga. La police a renforcé les mesures de sécurité au cours des dernières semaines après une série d'attaques meurtrières dans le pays, dont un double attentat suicide la semaine dernière revendiqué par le groupe Etat islamique (EI).

Perpétrés par trois kamikazes, les deux attentats ont eu lieu à deux minutes d'intervalle, d'abord à un check-point près du quartier général de la police, puis à proximité du Parlement, dans le quartier d'affaires de la capitale ougandaise.

Elles ont été revendiquées par l'EI qui désigne les ADF comme sa "Province d'Afrique centrale" (Iscap en anglais). En mars, les Etats-Unis ont officiellement déclaré les ADF affiliés à l'EI.

La police a pour sa part attribué ces deux attaques à un "groupe local lié aux ADF", les Forces démocratiques alliées, rébellion née en Ouganda et active depuis 25 ans dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) voisine.

Ce double attentat intervenait trois semaines après deux autres attaques, un attentat à la bombe contre un restaurant de la capitale le 23 octobre, revendiqué par l'Iscap, et un attentat-suicide dans un bus près de Kampala deux jours plus tard et non revendiqué.