Rapt de masse dans le nord-ouest du Nigeria: 10 autres libérations par l'armée
L'armée a libéré dix nouveaux otages parmi la trentaine de personnes enlevées lors d'une attaque d'une université dans le nord-ouest du Nigeria, a appris lundi l'AFP de sources militaire et proche de l'université.
25 septembre 2023 à 21h36 par AFP
Vendredi à l'aube, plusieurs dizaines d'hommes armés avaient pris d'assaut une université dans l'Etat de Zamfara et des foyers d'étudiantes, enlevant une trentaine de personnes, dont au moins 24 étudiantes. L'armée déployée après le raid avait poursuivi les assaillants, et réussi à libérer six étudiantes, tandis qu'un soudeur avait réussi à s'échapper au cours des combats. Lundi, les troupes nigérianes ont réussi grâce à un renseignement à localiser dans la forêt les bandits et les otages qui se dirigeaient vers un village, selon un responsable militaire à l'AFP. Une opération de l'armée a permis de sauver "dix personnes enlevées, dont sept étudiantes", a-t-il déclaré. "Les terroristes ont été obligés d'abandonner certains des otages à cause des échanges de tirs", a-t-il précisé, ajoutant que l'opération était toujours en cours pour sauver le reste des otages. "Sept étudiantes et trois soudeurs ont été sauvés par les militaires ce matin après une fusillade avec des bandits dans la forêt", a confirmé à l'AFP un personnel de l'université sous le couvert de l'anonymat. "Avec les six personnes secourues vendredi, le nombre d'otages retrouvés s'élève désormais à seize", a-t-il ajouté. Il s'agit du premier enlèvement de masse d'étudiantes depuis que le président Bola Ahmed Tinubu est arrivé au pouvoir avec la promesse de venir à bout des graves problèmes de sécurité du pays. L'Etat de Zamfara est l'un des Etats du Nigeria où sévissent des bandits qui mènent des assauts contre les villages, tuent et enlèvent des habitants et incendient les maisons après les avoir pillées. Ces gangs ont installé des camps dans l'immense forêt qui se déploie à cheval sur les Etats de Zamfara, Katsina, Kaduna et Niger. A la fin 2020 et début 2021, ces gangs avaient particulièrement ciblé les écoles, pensionnats et universités installés dans ces zones rurales et procédé à des enlèvements de masse contre rançon, ce qui a largement contribué à aggraver la déscolarisation, en particulier des filles, dans ces régions extrêmement pauvres.