Lundi 11 août, les Forces de soutien rapide (FSR), milice paramilitaire engagée dans un conflit avec l’armée soudanaise, ont attaqué le camp de déplacés d’Abou Chouk au Darfour-Nord. Plus de 40 civils ont été tués et au moins 19 blessés, selon des secouristes locaux. Les paramilitaires ont ouvert le feu dans les habitations et dans les rues alors qu’ils avançaient vers El-Facher, dernière ville sous contrôle militaire dans cette région.
Une région en proie à la guerre et à la famine
Le Darfour, théâtre de violences récurrentes, est désormais quasi totalement contrôlé par les FSR et leurs alliés, tandis que l’armée soudanaise conserve le nord, l’est et le centre du pays. Cette offensive survient après le retrait des FSR de Khartoum en mars et s’inscrit dans un conflit lancé en avril 2023 qui a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé des millions de personnes.
Les camps autour d’El-Facher, dont Abou Chouk, sont victimes d’une famine déclarée l’an dernier. En avril, une offensive similaire avait forcé des dizaines de milliers de déplacés à fuir à nouveau. L’ONU qualifie cette situation de « pire crise humanitaire au monde », où la violence et la faim se conjuguent pour aggraver les souffrances des populations civiles.
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