Un homme apparemment déséquilibré fait 3 blessés dans un tram à Tunis

Trois personnes ont été blessées lors d'une attaque au couteau, par un homme qui souffrirait de troubles psychologiques, dans un tramway au centre de Tunis, a appris lundi l'AFP auprès du ministère de l'Intérieur.

AFRICA RADIO

24 janvier 2022 à 14h06 par AFP

L'agresseur, qui vivait en Italie et était de retour en Tunisie depuis 2020, "souffre de problèmes psychologiques selon sa famille", a indiqué une responsable au sein du ministère, précisant qu'il n'y avait aucun blessé grave. Des investigations sont en cours pour "déterminer les circonstances et le caractère de cet acte" survenu dimanche soir, a ajouté cette source. A l'arrivée d'un tramway à la station de Bab Alioua, non loin du centre de Tunis, "nos collègues ont constaté un mouvement anormal et des passagers en panique qui se poussaient violemment les uns les autres pour sortir", a indiqué dimanche un syndicat de police sur sa page Facebook. "Quelqu'un (...) était en train de poignarder des passagers avec un couteau. Il en a agressé trois", a précisé le syndicat. L'individu, dont l'identité n'a pas été communiquée, a été maîtrisé et arrêté par les agents, après avoir tenté de les poignarder également. La Tunisie traverse une importante crise socio-économique, aggravée par la pandémie de Covid-19 qui a fait passer le taux de chômage de 15 à 18%, avec un taux dépassant les 40% chez les jeunes. Le taux de suicide est également élevé et est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes adultes. Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la Tunisie compterait environ 120.000 personnes atteintes de schizophrénie sur 12 millions d'habitants mais pas plus de 1.200 sont prises en charge dans des hôpitaux. Depuis le 25 juillet, le pays est également plongé dans une période d'incertitude politique après le coup de force du président Kais Saied qui a, ce jour-là, gelé les activités du Parlement. M. Saied a annoncé une feuille de route, avec un référendum prévu l'été prochain et de nouvelles élections législatives en décembre. Mais beaucoup de Tunisiens s'inquiètent de l'inflation galopante (plus de 6% par an), du recul de leur pouvoir d'achat ces dix dernières années, et de la montée de la pauvreté.