Vendredi, jour sacré des sorties. Hamza, envoie KYKY2BONDY : premier extrait de son album MANIA, annoncé en grande pompe. Un missile trap (genre musical issu du hip-hop sudiste) luxuriant, brutal et esthétique. Le refrain est explicite : "Il me faut le salaire à Kyky de Bondy", une référence évidente à l'enfant prodige du foot français. Première pierre d’un univers rap, sexy, et magnifiquement calibré pour devenir viral.
Un clip qui transpire le luxe sale...
Le clip est sorti en même temps que le morceau. Hamza nous plonge dans une atmosphère nocturne où les corps luisent sous des lumières ambrées. Oubliez le "summer vibe" habituel du roi des hits de l’été, ici on suffoque de puissance.
C'est l'illustration parfaite de l'essence clichée du rap : des danseuses sensuelles, des liasses, de l’egotrip, des références au foot et un artiste qui règne au centre de cet épicentre de luxure. Il y a même une grosse voiture.
...Réalisé par le directeur de Casino
Mais on est loin des clips des années 2000 : c’est Hamza, c’est cinématique. Des séquences capturées depuis l'arrière des filets d'un terrain de foot défoncé, qui dialoguent visuellement avec l'opulence obscène d'une salle des fêtes dont le parquet disparaît sous une avalanche de billets. La direction artistique tangue entre pénombre et éclats dorés. C'est suave et menaçant simultanément. Comme si Scorsese et Tony Montana avaient co-réalisé un fantasme trap.
La cerise sur le caviar ? Cette outro aux teintes chopped and screwed (technique de remix du hip-hop lancée dans les années 1990) qui catapulte les auditeurs dans les meilleures heures de Houston. Un hommage aux fondateurs, revisité avec l'insolence signature du patron de la sauce.
Un coup de génie markéting ?
Mais le vrai coup de maître d'Hamza, celui qui prouve sa vision stratégique, c'est la cover du single. Prince du rap, roi de la communication, génie de la provocation.
Vous vous souvenez sûrement de cette vidéo devenue virale où Mbappé, entouré de ses coéquipiers du PSG à Cannes, reste hypnotisé par une silhouette féminine hors champ. Un regard presque cliché tant il est équivoque, qui a évidemment fait le tour des réseaux.
Eh bien, sur la pochette de "KYKY2BONDY", qui retrouve-t-on ? Léa Tsatsas. La fameuse. L’élue d’un regard devenu culte. La jeune femme qui a fait "bugger" le prodige français, et gagné au passage des millions de followers.
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Une narration parfaitement orchestrée
L'univers autour du morceau est simple, mais brillant. La référence à Mbappé n'est pas gratuite - c'est un parallèle évident entre deux enfants de banlieue devenus des icônes dans leurs domaines respectifs. L'un sur les pelouses du Santiago Bernabéu, l'autre dans les charts. Et on apprécie la petite pique "moi je l’ai eue sur la cover, pas toi".
Alors, qu'attendre de "MANIA" ?
Si KYKY2BONDY est représentatif de ce que nous réserve MANIA, alors nous nous dirigeons vers le projet de l’été.
Hamza semble avoir atteint ce point parfait où la maîtrise technique rencontre la vision artistique sans compromis. Chaque élément - du flow aux visuels, des références à la stratégie de sortie - témoigne d'une réflexion globale et d’un univers qu’il a dessiné depuis ses débuts, et qu’il maîtrise parfaitement.
Sa signature son identité est si bien définie qu’on peut dire de lui qu’il fait du Hamza. Et qu'on se le remet.
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