Le corps d'Aboubakar Cissé a été rapatrié au Mali dans la nuit du mercredi 7 mai au jeudi 8 mai, accompagné par le consul général du Mali à Lyon, Sory Kaba Diakité.
Une cérémonie de prière a eu lieu dans la matinée au cimetière du quartier de Garantigibougou de la capitale Bamako, après une prière mortuaire dans la mosquée du même quartier, lieu de résidence de sa famille.
Né au Mali en 2003 et arrivé en France une quinzaine d'années plus tard en tant que mineur non accompagné, Aboubakar Cissé était originaire de la région de Kayes (sud-ouest).
Il sera inhumé plus tard dans la journée dans son village natal dans la région de Kayes.
"Je perds aujourd'hui mon premier fils", a confié à l'AFP Fatoumata Diagouraga, la mère du jeune Malien, en marge de la cérémonie à Bamako. "Je me console en voyant que, au-delà de ma personne, la condamnation a été planétaire. Cela atténue ma douleur de mère", a-t-elle poursuivi.
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La cérémonie a eu lieu en présence des ministres maliens des Affaires Religieuses, du Culte et des Coutumes, Mahamadou Koné, et celui des Maliens établis à l'extérieur, Moussa Ag Attaher.
"Nous avons envie de voir les autorités françaises s'investir pour que la justice aboutisse" et "faire toute la lumière sur cette affaire", a déclaré à l'AFP le ministre Moussa Ag Attaher.
De son côté, le consul général du Mali à Lyon a déclaré à l'AFP que "toute la communauté malienne en France, toutes confessions confondues, s'est mobilisée et a condamné" cet assassinat. "J'ai pu rencontrer les autorités françaises qui m'ont assuré que justice sera faite", a-t-il poursuivi.
Le ministre malien des Affaires Religieuses a exhorté à ne "surtout" pas chercher "à instrumentaliser ce drame, à s'en servir pour monter une religion contre une autre, des populations contre d'autres". "C'est un drame condamné par tous les esprits sensés".
Olivier Hadzovic, le meurtrier de M. Cissé, a agi "dans un contexte isolé", guidé par une "envie obsessionnelle de tuer" qu'il avait largement partagé sur les réseaux sociaux, a indiqué la procureure de Nîmes.
Dans ses premières déclarations aux enquêteurs italiens, le jeune homme reconnu le meurtre d'Aboubakar Cissé, mais nié avoir agi par haine de l'islam, indiquant, selon son avocat, "avoir tué la première personne qu'il a trouvée" sur son chemin.
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