Tidjane Thiam, Charles Blé Goudé, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro définitivement exclus de la course à la présidentielle, a annoncé la Commission électorale indépendante, ce mercredi 4 juin. Ils ne pourront pas voter également.
Le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire, principal parti d'opposition, Tidjane Thiam, a été radié en avril après une décision de justice remettant en cause sa nationalité ivoirienne au moment de son inscription sur la liste.
L'ancien président Laurent Gbagbo, son ancien bras droit Charles Blé Goudé et l'ancien Premier ministre, désormais en exil, Guillaume Soro, sont quant à eux radiés de cette liste depuis plusieurs années en raison de condamnations judiciaires et n'ont pas été réintégrés.
Lundi 2 juin, lors d'une conférence de presse, le président de la CEI, chargée d'organiser les élections, Ibrahime Kuibiert Coulibaly, a affirmé qu'aucune révision de la liste n'aura lieu avant le scrutin du 25 octobre.
Depuis des mois, les principaux partis d'opposition demandent une telle révision et la réintégration des candidats exclus.
Mais selon Kuibiert Coulibaly, le président de la CEI, la procédure prend "en moyenne 6 à 7 mois" ce qui la rend impossible sans "compromettre la tenue de l'élection du président", le 25 octobre.
Tidjane Thiam saisit l'Onu
Mardi soir, le PDCI a annoncé que son président, M. Thiam, avait "saisi le Comité des droits de l'homme des Nations Unies".
Le parti "renouvelle son appel à la communauté internationale pour s'investir conséquemment pour l'organisation d'une élection présidentielle juste, en octobre 2025, qui soit inclusive, transparente et sans discrimination".
Les opposants dénoncent le manque d'indépendance de la CEI
"Les conditions des élections ne sont pas réunies pour que nous ayons des élections tranquilles, pacifiques", a déclaré Simone Ehivet Gbagbo, ex-Première dame, candidate déclarée et éligible pour la présidentielle.
"Il faut que le gouvernement s'engage dans une discussion avec l'opposition. Nous n'accepterons pas un passage en force", a-t-elle ajouté.
L'opposition dénonce régulièrement le manque d'indépendance de la CEI ce à quoi l'institution répond n'être "inféodée à aucune chapelle politique".
Les partis de MM. Thiam et Gbagbo ont suspendu depuis avril leur participation aux instances de la CEI. Les autorités récusent de leur côté toute intervention politique dans le processus électoral, assurant respecter des décisions prises par une justice indépendante.
Le président Alassane Ouattara, 83 ans, au pouvoir depuis 2011, ne s'est pas encore prononcé sur une possible candidature à un quatrième mandat.
Son parti, le RHDP, tiendra un congrès les 21 et 22 juin et devrait lui demander de se présenter.
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