Imad Tintin, de son vrai nom Imad Ould Brahim, a été condamné mardi 10 juin à 450 euros d'amende. Poursuivi initialement pour "provocation directe à un acte de terrorisme", l’influenceur algérien de 31 ans a finalement été jugé pour de "menaces".
"Les faits ont été requalifiés en menace de commettre des violences", a précisé son avocat Me Alexandre Rouvier à l’AFP. Selon lui, "tout cela aurait pu être évité si l'enquête avait été réalisée avec sérieux".
Les traductions au coeur du dossier
L'affaire, très médiatisée, avait démarré en janvier. Imad Tintin avait alors été placé en détention provisoire par le tribunal de Grenoble, accusé de propos haineux tenus en arabe dialectal sur TikTok. Une première traduction, non certifiée, lui prêtait des appels à "brûler vif, tuer et violer". Mais une nouvelle traduction, validée par un expert agréé par la Cour de cassation, ne faisait pas apparaître ces propos.
Le procureur Étienne Manteaux avait lui-même demandé la requalification des faits en menaces, sollicitant une peine de six mois de prison dont quatre avec sursis. Le tribunal a finalement retenu une simple amende.
Tensions France-Algérie
Cette affaire s’inscrivait dans un contexte de tensions diplomatiques fortes entre Paris et Alger, et avait mené à l’interpellation d'autres influenceurs algériens. Pour la défense, le dossier a été "instrumentalisé politiquement". Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait qualifié les propos de "ignobles".
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