Musique. “Charger charger chargerrrr” : qui sont Triangle des bermudes, le groupe qui se cache derrière le hit le plus scandé de l’été 2025 ?

Actus. "Charger, charger, chargerrrr" vous hante depuis des mois ? Cet été, c’est le mot qui résonne partout, du moindre open air aux stories de la police belge. Derrière le phénomène : Triangle des Bermudes, un trio venu du 91, à la croisée du club, du rap et de la scansion populaire. Alors retour sur le groupe du moment : Triangle des Bermudes, ou l’art de surgir là où on ne vous attend pas.

Musique. “Charger charger chargerrrr” : qui sont Triangle des bermudes, le groupe qui se cache derrière le hit le plus scandé de l’été 2025 ?
“Charger charger chargerrrr” : le morceau qui vous hante vient d’Évry, voici Triangle des Bermudes. - Clip de Charger - YouTube

Il y a dans leur nom une forme de no man’s land, une zone de non lieu. “Triangle des Bermudes”, comme un avertissement : tu t'aventures et tu ne ressors pas indemne.

MC Yoshi, Mauvais Djo, Kokosvoice c’est trois silhouettes apparues d’abord dans le flou des nuits franciliennes. Ils se rencontrent sur un city stade, puis dans des clubs, en tant qu'animateurs de soirées. Pas encore rappeurs, mais déjà dans la fonction : mettre l’ambiance.

C’est là que s’est formée leur arme principale : une science du live, de l'énergie brute, et surtout une capacité à sentir ce qui va fonctionner dans une salle. Un rapport au public, qu’ils n’ont jamais perdu. Ce qu’ils cherchent, ce n’est pas leur storytelling, mais à produire une énergie commune. Un son qui circule. Un son qui vit.

“Charger”, ou le minimalisme en cri de guerre

Sorti le 14 février 2025, « Charger » est d’abord un extrait de l’EP Franchement !, leur projet le plus abouti à ce jour.  Pas de fioritures : une prod en ligne claire, des silences tendus, un refrain lancé comme une sommation. CHARGERRRR. Répété, martelé, jusqu’à devenir un automatisme, et presque un ordre.

C’est là leur force : aller droit au but

Le morceau vit là où il est né : dans le mouvement. Il circule dans les clubs, dans les reels, dans les festivals, se glisse dans les voitures fenêtres ouvertes. Il devient mème, hymne, blague partagée, référence commune.

Et c’est l’explosion dans les chiffres 

En juin, la chanson commence à tourner en clubs. À partir de juillet, elle explose :

Résultat :

  • +15 millions de streams,
  • disque d’or en plein juillet,
  • Top 2 France,
  • Top 5 Belgique,
  • et une croissance Spotify qui fait rougir les experts : +430% d’audience en six mois.

Yardland, point de bascule en plein été

Le vrai tournant n’est pas algorithmique, mais scénique. Lors du festival Yardland, début juillet 2025, Triangle des Bermudes est programmé en after-midi, sur une scène secondaire. En théorie, pas le moment pour faire l’histoire. Et pourtant, tout explose.
Le public ne connaît parfois pas encore, mais il reconnaît instantanément. Le refrain est scandé, le sol tremble, les téléphones capturent le moment. La vidéo tourne et le buzz suit. En une semaine, le nom du groupe est sur toutes les lèvres, et dans toutes les playlists. Et derrière, l’effet est immédiat : leur nom remonte dans les recherches, les streams s’envolent et les articles s’enchaînent. Une réponse directe à une efficacité scénique maîtrisée.

Ce jour-là, ils ne performent pas : ils déclenchent un phénomène. 

Une écriture simple ? Non : une écriture limpide

Leurs morceaux ne sont pas “faciles”. Ils sont fluides.
Que ce soit “Y’a une meuf” ou “Lunettes”, chaque titre repose sur un principe presque mathématique : réduire à l’essentiel, trouver le point d’accroche, répéter juste assez.

Le résultat ? Des refrains qui deviennent ritournelles collectives, des phrases qu’on répète. Un langage simple, teinté d’humour, calibré pour le mouvement. Et toujours, cette énergie : le beat comme cœur, la voix comme percussion. Un art du live pensé comme un sport de combat. Le public, ici, n’écoute pas passivement. Il répond, il participe, il devient acteur.

Et après ?

L’été leur appartient. 

Mais leur avenir va se jouer ailleurs : dans leur capacité à prolonger cette tension, à ne pas se laisser enfermer dans le statut de "hitmakers". Déjà, on parle de featurings, d’un premier album en préparation, d’un concert à Paris à l’automne. Mais quoi qu’il arrive, ils ont déjà marqué l’année 2025. Une triangulation parfaite : efficace, accessible, et un peu insaisissable.

Et tant qu’on continuera à hurler “Charger” à l’unisson, c’est qu’ils auront encore quelque chose à dire.

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