L’Éthiopie a condamné à mort cinq personnes reconnues coupables de trafic d’êtres humains, a annoncé ce samedi 2 août le ministre de la Justice, Belayhun Yirga, cité par le journal officiel Ethiopian Herald. C’est la première fois qu’un tel verdict est prononcé dans ce pays d’Afrique de l’Est, pourtant confronté de longue date aux drames migratoires. Les faits précis et les identités des accusés n’ont pas été rendus publics.
Une route migratoire meurtrière
Située au cœur de la "Route de l’Est", l’Éthiopie est l’un des principaux pays de départ pour les migrants cherchant à rejoindre les pays du Golfe. Chaque année, des milliers d’Éthiopiens fuient la pauvreté et les conflits en traversant la mer Rouge, souvent depuis Djibouti, en direction du Yémen. Ce périple est particulièrement dangereux : en 2024, au moins 558 migrants sont morts sur cet itinéraire, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), faisant de cette année la plus meurtrière jamais enregistrée sur cet axe.
Une peine rarement appliquée en Éthiopie
Bien que la peine de mort soit toujours en vigueur dans le pays, elle est peu utilisée. Selon la Coalition mondiale contre la peine de mort, la dernière exécution connue remonte à 2007. Cette décision judiciaire marque donc un tournant majeur dans la lutte contre les réseaux de traite humaine, alors que le naufrage d’une embarcation au large du Yémen, cette semaine, a encore coûté la vie à au moins 76 migrants, principalement éthiopiens.
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