Au moins neuf personnes ont trouvé la mort dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 août lors d’une attaque menée par les Forces démocratiques a au dimanche alliées (ADF) à Oïcha, localité située à une trentaine de kilomètres au nord de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Parmi les victimes figurent huit civils et un policier, selon la société civile locale. Des témoins ont rapporté des boutiques pillées et des habitations incendiées.
Des civils pris pour cible
À la morgue de l’hôpital général de Oïcha, un correspondant de l’AFP a constaté neuf corps, dont certains portaient des blessures d’armes blanches. Le porte-parole de l’armée congolaise dans la région, le lieutenant Marc Elongo, a dénoncé une attaque commise par des « terroristes ADF », affirmant que le groupe avait décidé de se venger des opérations militaires en cours.
Une menace persistante malgré l’armée congolaise et ougandaise
Issus à l’origine d’une rébellion ougandaise installée depuis les années 1990 dans l’est de la RDC, les ADF sont aujourd’hui affiliés à l’État islamique, qui les présente comme sa « province d’Afrique centrale » (Iscap). Malgré le déploiement conjoint de l’armée congolaise (FARDC) et des forces ougandaises (UPDF), le groupe continue de multiplier les massacres et les pillages.
Des violences récurrentes
La société civile locale affirme avoir alerté les autorités sur une menace imminente à Oïcha, sans qu’aucune mesure préventive n’ait été prise. Ce nouvel épisode sanglant intervient quelques semaines seulement après l’attaque du 27 juillet dernier à Komanda, en Ituri, où au moins 43 personnes avaient été tuées dans une église catholique par des combattants ADF.
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