Au Togo, l’ancienne ministre des Armées, Marguerite Gnakadè, a été interpellée mercredi 17 septembre à son domicile, a appris l’AFP de source policière et auprès d’un média local. Membre de la famille du président Faure Gnassingbé, dont elle est la belle-soeur, elle s’est muée ces derniers mois en critique virulente du pouvoir.
Une figure dissidente dans le clan présidentiel
Ministre de 2020 à 2022, Marguerite Gnakadè avait publiquement demandé en août la démission de Faure Gnassingbé, à la tête du pays depuis 2005. "Il doit d'une manière responsable démissionner pour laisser la place à une transition apaisée, inclusive et nationale", avait-elle déclaré.
Son arrestation intervient après plusieurs tribunes dénonçant la gestion du chef de l’État. Selon une source policière, elle est poursuivie pour "faits graves", notamment pour avoir "incité les militaires à la rébellion et à prendre leurs responsabilités".
Un climat politique tendu à Lomé
Selon le média "Republic of Togo", l’ex-ministre "est actuellement entendue par les services compétents". Le front citoyen "Touche pas à ma Constitution", regroupant partis et mouvements de la société civile, a dénoncé une arrestation menée "sans mandat" par des forces encagoulées, y voyant "un abus de pouvoir" destiné à "faire taire une voix dissonante".
Marguerite Gnakadè avait déjà apporté son soutien à des manifestations organisées fin août sur les réseaux sociaux, bravant les forces de l’ordre dans son quartier. Le Togo a connu fin juin plusieurs jours de contestation, marqués par la mort d’au moins sept personnes selon des ONG, sur fond d’arrestations d’opposants, de hausse du prix de l’électricité et de réforme constitutionnelle renforçant le pouvoir présidentiel.
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