Aamron, de son vrai nom Narcisse Essowè Tchalla, a de nouveau été interpellé vendredi 19 septembre 2025 à son domicile de Lomé, a confirmé son avocat, Me Célestin Agbogan. Le rappeur, figure de la contestation contre le pouvoir de Faure Gnassingbé, est placé en garde à vue pour “trouble aggravé à l’ordre public, appel au soulèvement populaire et incitation de l’armée à la révolte”.
Une voix critique du régime
Déjà arrêté fin mai 2025, Aamron avait alors été interné de force dans un hôpital psychiatrique avant d’être libéré en juin, après avoir présenté des excuses publiques au président. Son interpellation avait provoqué une vague de manifestations fin juin, marquées par la mort d’au moins sept personnes, selon des organisations de la société civile. Le rappeur avait également participé, le 30 août, à une marche dans son quartier, stoppée par les forces de l’ordre.
Un climat politique tendu
Cette nouvelle arrestation intervient deux jours après celle de Marguerite Gnakadè, ancienne ministre des Armées (2020-2022) et belle-sœur du président. Critique virulente depuis plusieurs mois, elle avait publié des tribunes appelant Faure Gnassingbé à quitter le pouvoir. Elle aussi avait tenté de marcher le 30 août, avant d’être bloquée.
Une opposition sous pression
Au pouvoir depuis 2005, Faure Gnassingbé fait face à une contestation renforcée depuis la révision constitutionnelle lui permettant de consolider son mandat. Les organisations de la société civile dénoncent des arrestations ciblées de voix dissidentes, dont plusieurs militants du mouvement Tournons la page-Togo fin août.
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