Marguerite Gnakadè, ministre des Armées de 2020 à 2022 et belle-sœur du président Faure Gnassingbé, a été inculpée et placée sous mandat de dépôt. Son avocat, Me Elom Kpadé, précise qu’elle est poursuivie pour “atteinte à la sécurité intérieure de l’État, trouble aggravé à l’ordre public et incitation de l’armée à la révolte”. Ces dernières semaines, elle avait multiplié tribunes et prises de parole appelant au départ du chef de l’État, au pouvoir depuis 2005.
Le rappeur Aamron libéré provisoirement
Le rappeur Aamron, de son vrai nom Narcisse Essowè Tchalla, arrêté vendredi 19 septembre à Lomé, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Selon son avocat Me Célestin Agbogan, il reste poursuivi pour “appel au soulèvement populaire” et “trouble aggravé à l’ordre public”. Déjà interpellé en mai puis interné de force dans un hôpital psychiatrique avant d’être libéré en juin, il avait vu son arrestation déclencher de violentes manifestations fin juin, faisant au moins sept morts selon la société civile.
Un climat de contestation tendu
Le 30 août, Marguerite Gnakadè et Aamron avaient brièvement participé à une marche dans leur quartier pour soutenir un appel à manifester diffusé sur les réseaux sociaux, avant d’être stoppés par les forces de l’ordre. Dans un contexte marqué par les manifestations de juin et juillet et par la récente révision constitutionnelle qui pourrait prolonger indéfiniment le mandat de Faure Gnassingbé, ces arrestations illustrent la pression croissante sur les voix dissidentes au Togo.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.