Au Togo, l'opposition demande la démission immédiate du président Faure Gnassingbé

Actus. Au Togo, deux grands partis d'opposition et la société civile réclament la démission du président Faure Gnassingbé, dénonçant une réforme constitutionnelle adoptée sans référendum. Un appel à la désobéissance civile est lancé à compter du 23 juin.

Au Togo, l'opposition demande la démission immédiate du président Faure Gnassingbé
L'opposition appelle le président du Togo Faure Gnassingbé à démissionner. - Arthurvdu1 - Wikicommons

Au Togo, les principales forces d’opposition et des organisations de la société civile ont réclamé jeudi 12 juin la "démission immédiate" du président Faure Gnassingbé, dénonçant une "haute trahison" après la réforme constitutionnelle adoptée en avril 2024.

"Haute trahison contre le peuple togolais et la démocratie"

"L’imposition d’une constitution dite de la 5ᵉ République, sans référendum, sans consultation populaire et sans consensus national, constitue un acte de haute trahison contre le peuple togolais et la démocratie", ont déclaré l’Alliance nationale pour le changement (ANC), les Forces démocratiques pour la République (FDR) et des représentants de la société civile lors d’une conférence de presse.

Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 après la mort de son père Gnassingbé Eyadéma, se retrouve désormais à la tête d’un régime parlementaire dans lequel il occupe la fonction de président du Conseil.

Appel à la désobéissance civile

L'opposition appelle les Togolais à "désobéir et à s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime à compter du lundi 23 juin". Cette déclaration survient une semaine après des manifestations spontanées organisées à Lomé et dispersées par les forces de l’ordre. Une cinquantaine de manifestants ont été interpellés, puis relâchés.

Pour le gouvernement, cette réforme vise à "dépersonnaliser le pouvoir". "C’est le fruit de notre cheminement historique" pour renforcer "l’unité nationale et la cohésion du pays", a affirmé le ministre Gilbert Bawara.

Mais l'opposition reste déterminée. "Ce n’est que le début de l’exaspération du peuple togolais. Le mur de la peur est en train de se fissurer. La jeunesse se réveille", a déclaré David Dosseh, porte-parole du Front citoyen Togo debout.

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Les rendez-vous santé
Nos applications
Facebook
Twitter
Instagram
Au Togo, l'opposition demande la démission immédiate du président Faure Gnassingbé