Le lundi 26 mai, Essowè Tchalla alias Aamron est arrêté à Lomé après avoir appelé à une mobilisation satirique pour l’anniversaire de Faure Gnassingbé. Rapidement porté disparu, il réapparaît une semaine plus tard dans une vidéo où il présente ses excuses au président, évoquant une dépression sévère et un transfert dans un hôpital psychiatrique à Zébé.
Les réactions face à son message
Cette réapparition soulève des interrogations : plusieurs observateurs, proches et organisations de la société civile remettent en question la sincérité du mea culpa d’Aamron, évoquant un contexte potentiellement contraint. L’opposition, dont le ANC et la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), juge son arrestation illégale et motivée politiquement.
Mobilisation des jeunes et rythme des manifestations
Le retour d’Aamron relance la dynamique de contestation : le vendredi 6 juin, des jeunes manifestent dans la capitale, dénoncent la répression, la montée des prix du carburant et les réformes constitutionnelles jugées favorables au maintien au pouvoir du président. Les forces de l’ordre recourent aux gaz lacrymogènes et procèdent à plusieurs arrestations, y compris de journalistes.
L’impact d’Aamron sur la contestation
Aamron devient symbole : figure de la puissance des réseaux sociaux, il donne un élan visible à la mobilisation des jeunes. Sa popularité, née de singles marquants comme Black Boys (2010) et Alléluia tout baigne, puis accentuée par son activisme numérique, contribue à sensibiliser et organiser.
Enjeux politiques et perspectives
Les protestations soulignent une tonalité nouvelle : ce n’est pas l’opposition classique mais la jeunesse togolaise, artistes et internautes, qui s’affirme comme moteur d’un mouvement réclamant la fin du verrouillage démocratique. La situation est désormais sur la scène internationale, avec l’attention croissante des médias et ONG .
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