Politique. Fragilisé, Vital Kamerhe, président de l'Assemblée nationale de la RDC, démissionne

Actus. Vital Kamerhe a démissionné lundi 22 septembre de la présidence de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, alors qu’il faisait l’objet de critiques sur sa gestion des finances et de l'Assemblées et ses relations avec le président Félix Tshisekedi.

Politique. Fragilisé, Vital Kamerhe, président de l'Assemblée nationale de la RDC, démissionne
Vital Kamerhe, jusqu'ici président de l'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC), a démissionné lundi 22 septembre. - Michał Koziczyński - Wikicommons

Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC), a remis lundi 22 septembre dans la saoirée sa démission, selon les médias d’État. Cette décision intervient à la veille d’un possible vote sur sa destitution.

Des reproches de gestion et de loyauté

"Vital Kamerhe vient de démissionner", a confirmé la télévision nationale RTNC. L’Agence congolaise de presse (ACP) a précisé qu’il avait remis sa démission à la conférence des présidents des groupes parlementaires. Officiellement, il était accusé par ses pairs de gestion opaque des finances de l’Assemblée, de votes expédiés et de suppression d’avantages. Mais certains lui reprochaient surtout de ne pas afficher un soutien clair au président Félix Tshisekedi, fragilisé par la crise dans l’est du pays. "Plusieurs prises de position de Vital Kamerhe sur des questions centrales comme la réforme constitutionnelle ou le dialogue politique ont été perçues comme s’éloignant des positions du président Tshisekedi", analyse le politologue Christian Moleka auprès de l'AFP.

Une carrière jalonnée de ruptures et de retours

À New York, Félix Tshisekedi a évoqué "une cuisine interne à chaque institution" et assuré : "Je continue à le considérer comme un allié, comme un frère." Déjà président de l’Assemblée entre 2006 et 2009, Vital Kamerhe avait quitté ses fonctions après un différend avec Joseph Kabila, alors président. Proche de Tshisekedi en 2018, il avait été condamné en 2020 à 20 ans de prison pour détournement de fonds, avant d’être acquitté en 2022. Il était revenu au premier plan en devenant ministre de l’Économie en 2023, puis président de l’Assemblée l’année suivante.

En mai 2024, il avait échappé à une tentative de coup d’État manqué, son domicile à Kinshasa ayant été pris pour cible. Ses partisans avaient dénoncé une tentative d’assassinat. Sa démission ouvre désormais une nouvelle phase politique dans un pays où le débat sur un éventuel troisième mandat de Tshisekedi agite déjà la scène nationale.

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