Des jihadistes affiliés à Al-Qaïda ont publié une vidéo de 20 minutes montrant environ 60 hommes, pour la plupart soldats maliens et burkinabè, détenus en otage. Authentifiée par le site spécialisé SITE, cette séquence les montre donnant leur identité, leur matricule et leur grade. Certains portent l’uniforme de l’armée malienne, d’autres apparaissent en tenue civile.
Capturés lors d’attaques récentes et anciennes
Plusieurs militaires affirment avoir été capturés mi-août lors d’une attaque contre la ville stratégique de Farabougou, dans le centre du Mali. D’autres disent être otages depuis 2023. S’exprimant en bambara, nombre d’entre eux appellent leurs autorités à "parler" avec les jihadistes afin d’obtenir leur libération.
Un message politique adressé aux autorités
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) affirme ne pas réclamer de rançon, mais un échange de prisonniers. "Les jihadistes ne demandent ni or, ni argent, ils veulent simplement être échangés contre leurs frères détenus", déclare un otage présenté comme chauffeur à la présidence malienne. Le message intervient à la veille du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Mali, célébré lundi 22 septembre à Bamako avec une parade militaire présidée par le chef de la junte, Assimi Goïta.
Une région toujours sous la menace jihadiste
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, unis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), sont confrontés à des violences récurrentes des groupes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Malgré les déclarations de Bamako affirmant "réaffirmer la souveraineté du Mali sur l’ensemble du territoire", la vidéo du JNIM rappelle la persistance d’une menace jihadiste meurtrière et durable.
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