Burkina Faso : huit soldats tués dans une double attaque jihadiste à Gomboro

Actus. Au moins huit soldats burkinabè ont été tués en septembre 2025 lors de deux attaques menées par un groupe affilié à Al-Qaïda contre le détachement militaire de Gomboro, dans le nord du Burkina Faso.

Burkina Faso : huit soldats tués dans une double attaque jihadiste à Gomboro
Trois ans après son arrivée au pouvoir, le capitaine Ibrahim Traoré peine à stabiliser un pays où plus de 40 % du territoire échappent au contrôle de l’État - FB - Présidence du Faso

Le détachement militaire de Gomboro, dans la province du Sourou, a été la cible de deux attaques successives les 12 et 25 septembre 2025, menées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda. Selon plusieurs sources sécuritaires, au moins huit soldats ont été tués et plusieurs blessés recensés parmi les militaires, les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et les civils.

Revendication du JNIM

Le JNIM a revendiqué les attaques à la fin du mois de septembre, affirmant avoir tué 26 soldats, selon une revendication authentifiée par le site spécialisé SITE. Ces offensives ont provoqué d’importants déplacements de population dans cette zone du nord du Burkina Faso, régulièrement ciblée par des groupes jihadistes.

Riposte et tensions persistantes

Les forces armées burkinabè affirment avoir repris le contrôle du secteur. Les Bataillons d’intervention rapide (BIR) ont lancé des opérations qui auraient permis de neutraliser plusieurs combattants jihadistes et de saisir du matériel logistique et de communication.

Mais malgré ces opérations, des incursions récentes ont encore été signalées, notamment le 27 septembre 2025, avec des tirs en l’air et le saccage d’infrastructures comme des châteaux d’eau et des pylônes.

Un pays toujours sous tension

Face à la menace persistante, de nombreuses familles ont fui Gomboro pour se réfugier à Zogoré et dans d’autres localités voisines.

Trois ans après son arrivée au pouvoir, le capitaine Ibrahim Traoré peine à stabiliser un pays où plus de 40 % du territoire échappent au contrôle de l’État. Dans une récente interview, il a reconnu le sous-équipement de l’armée au moment du putsch, malgré les efforts déployés pour renforcer la sécurité.

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