Spectacle. 100 ans après, le Hall de la Chanson retrace la première apparition de Joséphine Baker à Paris : "C'est unique, incroyable"

Danseuse d’abord, chanteuse puis révolutionnaire ensuite, Joséphine Baker faisait sa première apparition sur les planches parisiennes il y a 100 ans. Pour fêter cet anniversaire, le Hall de la Chanson de Paris accueille la Revue Arc-en-Ciel, un spectacle en honneur de l’artiste.

La revue de music hall retravaillée

Mise en scène par Serge Hureau et Olivier Hussenet, la revue Arc-en-ciel se veut inspirée de la revue classique tout en la modernisant. "Dans cette revue music-hall, on ne va pas faire comme les autres revues, on va aussi parler du fond. Quelle citoyenne et quelle femme engagée était Joséphine Baker", explique Olivier Hussenet, en se baladant le long d’un mur extérieur de la salle. Sur ce dernier, une exposition interactive de onze dessins qui retracent la vie de Joséphine Baker. À ce moment, une femme flashe un des QR codes présents sur un des dessins et une chanson de Joséphine Baker se lance sur son téléphone. "On a voulu emprunter au vocabulaire de la revue (…) et jouer avec nos moyens", ajoute Olivier Hussenet. Avec ce vocabulaire, la Revue Arc-en-ciel raconte, ironise et moque. La troupe fait vivre le message de Joséphine Baker à travers onze tableaux différents et créatifs.

Transmettre l’énergie débordante de Joséphine Baker

Dans la salle, le public est au rendez-vous. Jean, fan de Joséphine Baker et sa musique, se rend à la représentation pour la quatrième fois. "A chaque fois c’est complet (…) à chaque fois c’est unique. C’est incroyable, vous verrez", s'enthousiasme-t-il. A la fin du show, les artistes rejoignent leur public dans l’entrée du hall. Après plus d’une heure de spectacle, l’énergie de la scène se calme. "C’est grisant, ça remplit d’énergie (…)", confie Mathilde Martinez, membre de la troupe. "On ne pourra jamais l’égaler", rigole-t-elle : "Je ne pense d'ailleurs pas qu’il faille la reproduire car on est chacun et chacune différent." Au fil du spectacle, chaque artiste apparaît sur scène lors de solos de danse où l’on retrouve l’essence de Joséphine Baker. "J’essaye de m’imprégner de son énergie, de ses yeux, de sa bouche, de sa malice, de son ‘j’ai peur de rien’ (…) On a eu la chance d’avoir ses enfants dans la salle qui ont pu nous livrer quelques anecdotes", conclut-elle.

La Revue Arc-en-ciel sera jouée au Hall de la Chanson de Paris tous les dimanches à 16 heures jusqu’au 9 novembre, ainsi que le samedi 8 novembre à 19 heures.