Bamako, capitale du Mali jadis épargnée par la pénurie de pétrole grâce à son rang prioritaire dans l’approvisionnement, est désormais touchée comme l’intérieur du pays, où le manque de carburant frappe depuis des semaines. Imposé depuis septembre, cet embargo sur le pétrole a finalement poussé le général Assimi Goïta, président de transition malien, à réagir lundi 3 novembre.
À l’occasion de l’inauguration des mines de lithium de Bougouni, ville du sud du pays proche des frontières guinéenne et ivoirienne, il a appelé la population à ne pas céder à la peur face à cette "guerre psychologique". "Ces forces du mal ne cherchent qu’à déstabiliser le Mali et à entraver son développement", a-t-il déclaré. Le chef de la junte a insisté sur la nécessité que "le gouvernement travaille à trouver des solutions aux difficultés actuelles, mais certaines réponses doivent aussi venir des familles".
Un pays enclavé dépendant de ses voisins
Aggravée par des attaques sur des camions-citernes, cette pénurie est justifiée, selon le JNIM, comme une mesure de représailles à l’interdiction par les autorités maliennes de la vente de carburant hors des stations en milieu rural, où le carburant est transporté dans des bidons pour être revendu. Cette mesure visait à assécher les moyens d’approvisionnement des jihadistes, selon les autorités maliennes.
De son côté, le pouvoir malien, dépendant des exportations de carburant de ses voisins sénégalais et ivoirien, "engitr[e] malheuresement des pertes humaines" lors des attaques des camions-citernes. Durant lesquelles des personnes meurent brûlées du fait de l'embrassement des véhicules lors des embuscades.
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