La crise énergétique qui frappe le Mali s’aggrave. Le régime au pouvoir à Bamako a annoncé dimanche soir la suspension des cours dans toutes les écoles et universités du pays pendant deux semaines. Cette décision, justifiée par des « perturbations dans l’approvisionnement en carburant », fait suite au blocus mené depuis septembre par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda.
Priorité aux services essentiels dans les stations
Dans un communiqué séparé, le Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes a également déclaré que l’accès au carburant serait désormais restreint et rationné dans les stations-service. Douze stations ont été désignées dans le district de Bamako pour servir en priorité les véhicules de secours, les ambulances, les corbillards, les transports publics et les services de l’État impliqués dans la gestion de crise. Les gouverneurs pourront étendre ces mesures aux régions « en cas de nécessité".
🚨Mali 🇲🇱 : à Bamako les stations-service sont à sec, les transports à l’arrêt et plusieurs écoles supérieures, dont SUP IGA, TechnoLab et ISC Business School, ont suspendu leurs cours jusqu’au 3 novembre 2025. Les habitants fuient la capitale, faute de mobilité et… pic.twitter.com/P6ENVn14BU
— LSI AFRICA (@lsiafrica) October 24, 2025
Depuis plusieurs semaines, les jihadistes du JNIM s’attaquent aux camions-citernes transportant du carburant depuis les pays voisins, principalement le Sénégal et la Côte d’Ivoire, par lesquels transitent la majorité des importations maliennes. Le groupe armé revendique ce blocus comme une « mesure de représailles » contre l’interdiction imposée par Bamako de vendre du carburant en dehors des stations officielles, une pratique courante en milieu rural.
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Une crise qui s’ajoute à l’insécurité
Cette nouvelle perturbation survient dans un contexte déjà extrêmement tendu. Depuis 2012, le Mali est en proie à une grave crise sécuritaire alimentée par les violences des groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique. Malgré deux coups d’État successifs en 2020 et 2021, la junte peine à reprendre le contrôle de vastes zones rurales.
Les ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur ont assuré que les calendriers scolaires et universitaires seront réaménagés pour compenser l’interruption. En attendant, les établissements resteront fermés jusqu’au 9 novembre inclus.
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