L’intégrité des élections en Tanzanie n’aurait pas été respectée, selon les observateurs internationaux de l’Union africaine (UA). Sortie victorieuse des urnes avec 98 % des voix, Samia Suluhu Hassan a obtenu un nouveau mandat à la tête du pays. Évoquant des "bourrages d’urnes dans plusieurs bureaux de vote", les observateurs électoraux de l’UA ont annoncé, mercredi 5 novembre, contester l’intégrité des résultats électoraux.
Un "simulacre pour l'opposition"
La présidente sortante, Samia Suluhu Hassan, a remporté le scrutin du 29 octobre avec 98 % des voix, d’après la commission électorale. Cependant, l’opposition, empêchée de participer, a qualifié cette élection de "simulacre". Des violentes manifestations ont éclaté dans tout le pays le jour du vote. En réaction, le gouvernement a imposé une coupure totale d’internet et paralysé les transports.
L’opposition affirme que des centaines de personnes ont été tuées par les forces de sécurité, mais il reste difficile d’obtenir des informations vérifiées, malgré un assouplissement des restrictions.
🇹🇿 En #Tanzanie, le principal parti d'opposition, Chadema, a avancé le chiffre d'au moins 800 morts dans des violences post-électorales qui ont duré trois jours. pic.twitter.com/N1h7rwXB3n
— Le Journal de l'Afrique – France 24 (@JTAfrique) November 5, 2025
Les mains pleines de bulletins
Dans son rapport préliminaire, la mission de l’UA estime que les élections générales de 2025 en Tanzanie "n’ont pas respecté les principes, les cadres normatifs et les autres obligations et normes internationales de l’UA en matière d’élections démocratiques". Le rapport précise également que ses observateurs ont constaté des électeurs munis de plusieurs bulletins, certains étant autorisés à voter sans vérification de leur identité.
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La mission de l’UA a également déclaré que ses observateurs n’avaient pas été autorisés à surveiller le dépouillement et que, dans certains bureaux de vote, ils "ont été priés de ne surveiller le scrutin que pendant cinq minutes".
Dès lundi 3 novembre, les observateurs électoraux africains ont publié un rapport préliminaire indiquant que les Tanzaniens n’avaient pas pu "exprimer leur volonté démocratique", en raison de l’exclusion des candidats de l’opposition, de la censure et des intimidations.
Avec l'AFP
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