Présidentielle au Cameroun : les Camerounais appelés à descendre dans la rue pour revendiquer la "victoire" du candidat Issa Tchiroma Bakary

L'ancien ministre passé dans l’opposition, Issa Tchiroma Bakary, a appelé ce mercredi 22 octobre les Camerounais à manifester si le Conseil constitutionnel venait à proclamer des "résultats falsifiés et tronqués", dans un discours où il réaffirme sa certitude d’avoir remporté l’élection présidentielle.

• À lire : Présidentielle au Cameroun : cinq recours déposés au Conseil constitutionnel, Issa Tchiroma Bakary ne saisit pas l’instance

"Marchons pour la libération et pour la revendication de notre victoire"

Le gouvernement camerounais a interdit, à partir de mercredi, les rassemblements publics ainsi que la circulation des mototaxis dans plusieurs villes, en amont de l’annonce des résultats de l’élection présidentielle. 

"Le peuple camerounais, dans son immense majorité, n’acceptera jamais la validation par le Conseil constitutionnel de la falsification et du bourrage des urnes", a déclaré le candidat dans une vidéo publiée sur sa page Facebook.

"S’ils préfèrent menacer la sérénité et la paix du pays plutôt que d’admettre leur défaite, nous répondrons par la détermination pacifique du peuple. J’invite donc tous les Camerounais (...) à sortir comme un seul homme, dans la paix et dans l’amour de la patrie. Marchons pour la libération et pour la revendication de notre victoire", a-t-il poursuivi.

• Lire aussi : Présidentielle au Cameroun : “De nombreux Camerounais pensent que Issa Tchiroma a gagné l’élection”, assure le journaliste Jean-Bruno Tagne

Huit recours déposés

Depuis la semaine dernière, les partisans d’Issa Tchiroma Bakary — qui, selon son propre décompte, aurait obtenu 54,8 % des suffrages contre 31,3 % pour Paul Biya — sont descendus dans la rue pour revendiquer la victoire à la présidentielle.

Les résultats définitifs, proclamés par le Conseil constitutionnel, devraient être connus au plus tard lundi 27 octobre au soir, après l’examen des huit recours qui a débuté mercredi. Les partisans des différents camps publient depuis plusieurs jours des compilations de résultats pour revendiquer la victoire de leur candidat.

Les membres du Conseil constitutionnel sont considérés comme proches du président Paul Biya. En août dernier, ils avaient rejeté la candidature de Maurice Kamto, arrivé deuxième à la présidentielle de 2018, et qui s’était lui aussi proclamé vainqueur dès le lendemain du scrutin.

Avec l'AFP