Réécoutez le grand débat d'Africa Radio sur l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire
À trois jours de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, Africa Radio a organisé un grand débat entre Tidiane Koné, directeur de la campagne d’Alassane Ouattara en France, membre du RHDP France, Arsène Touho, juriste et essayiste, représentant d’Ahoua Don Mello en France, Claude Koudou, vice-président du Mouvement des Générations Capables, parti de Simone Ehivet Gbagbo, chargé de la diaspora, et Rahamatou Dalli, représentante d’Henriette Lagou.
Chacun est revenu sur les grands enjeux de ce scrutin et a détaillé quelques points du programme des candidats.
"L'Ivoirien ne veut plus revivre 2010 et 2020"
Depuis vendredi 10 octobre, les cinq candidats à l’élection présidentielle sillonnent le pays pour convaincre les neuf millions d’électeurs. Une campagne sans heurts, mais ponctuée de mouvements de protestation dans certaines localités, d’arrestations de manifestants et de la contestation de la candidature d’Alassane Ouattara, qui brigue un quatrième mandat.
Pour Tidiane Koné, "il n’y a pas de situation politique tendue". Il continue toutefois d’appeler à une campagne et à un scrutin apaisés. « L’Ivoirien ne veut plus revivre 2010 et 2020 », affirme-t-il. Unanimes sur cette volonté d’apaisement, les représentants de Simone Ehivet Gbagbo et d’Ahoua Don Mello restent critiques quant au déroulement de la campagne, qu’ils jugent « non équitable ».
Quelles propositions pour améliorer la condition de vie des Ivoiriens ?
Le directeur de la campagne d’Alassane Ouattara en France, Tidiane Koné, insiste sur le fait qu’Alassane Ouattara « consolidera les acquis » de ses précédents mandats. Il loue notamment le bilan sécuritaire et la baisse du taux de pauvreté, estimé à 37,5 % selon les chiffres de 2021, que le gouvernement souhaite ramener à 20 %.
Un bilan jugé illusoire par Claude Koudou, représentant de Simone Ehivet, qui propose une politique d’industrialisation afin de transformer le pays et d’en faire une économie souveraine. L’axe économique a également été développé par Arsène Touho, représentant d’Ahoua Don Mello, qui plaide lui aussi pour une économie souveraine.
Rahamatou Dalli, représentante d’Henriette Lagou, a présenté le programme de sa candidate, axé sur la jeunesse. Représentant la moitié de la population, cette dernière souhaite d’abord dresser un état des lieux afin d’établir une feuille de route, lutter contre « le fléau de la drogue et de l’alcool » et œuvrer pour la réinsertion des jeunes diplômés.
Quelle place pour la diaspora ivoirienne dans la campagne présidentielle ?
1,2 million d’Ivoiriens, soit près de 5 % de la population, résideraient hors de la Côte d’Ivoire. Selon la représentante d’Henriette Lagou, il faut « profiter des compétences de la diaspora » ou encore développer des secteurs afin qu’elle puisse investir, ajoute Claude Koudou. Pour Tidiane Koné, la diaspora est déjà prise en compte par le gouvernement d’Alassane Ouattara. Ce dernier réfléchit notamment à l’émission d’un diaspora bond.
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