Côte d'Ivoire. Le mariage, un outil pour faire taire les divisions après le massacre de Duékoué

Actus. Alors que l'élection présidentielle a lieu samedi 25 octobre en Côte d’Ivoire, une ville de l’ouest du pays, où des violences avaient éclaté lors de l’élection présidentielle de 2011, affirme avoir trouvé une solution pour effacer les différences entre les groupes rivaux : les "mariages de réconciliation".

Côte d'Ivoire. Le mariage, un outil pour faire taire les divisions après le massacre de Duékoué
L'élection présidentielle en Côte d'Ivoire aura lieu samedi 25 octobre. - Illustration

S’unir pour ne pas se haïr. À Duékoué, tristement célèbre pour ses massacres et ses violences post-électorales, des centaines de personnes ont été tuées en 2011, lors d’affrontements mêlant divisions politiques et ethniques. Depuis la fin de cette crise, des couples se marient pour soigner leurs maux.

Entre 2002 et 2011, la Côte d’Ivoire a traversé près de dix ans de guerre civile et de violences politiques qui ont profondément divisé le pays. Le 19 septembre 2002, des soldats manquent leur tentative de coup d’État contre le président Laurent Gbagbo. Malgré cet échec, les militaires parviennent à prendre le contrôle du nord du pays. Le territoire est désormais coupé en deux : le sud reste sous le contrôle du gouvernement, tandis que le nord du pays devient une zone rebelle.

Des mariages pour soutenir la paix

En 2010, l’élection présidentielle a lieu et Alassane Ouattara est reconnu vainqueur, ce que Laurent Gbagbo refuse. Les deux camps s’affrontent militairement. Plusieurs villes sont touchées par des massacres, dont la ville de Duékoué.

Des centaines de personnes ont été tuées en 2011, lors de ces passages en forces qui ont mêlé divisions politiques et ethniques. La plupart des victimes appartenaient à l’ethnie guéré, accusée de soutenir le président sortant. Plus de dix ans après ces drames, les habitants cherchent à maintenir la paix grâce aux "mariages de réconciliation".

Au cours des dernières années, des dizaines d’hommes et de femmes issus de différentes communautés se sont mariés, accompagnés par l’association locale Limpia. Elle organise également des activités pour les jeunes dans l’optique de créer du lien social. Une cérémonie massive est même prévue pour le début de l’année prochaine, où dix unions seront célébrées. L’alliance devient ainsi un outil pour transmettre l’héritage et les traditions des différentes ethnies.

Avec Reuters

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