Le vice-président américain JD Vance en Israël pour consolider un cessez-le-feu fragilisé à Gaza

Actus. Le vice-président américain JD Vance est arrivé ce mardi 21 octobre en Israël alors que Washington redouble d’efforts pour préserver le cessez-le-feu en vigueur dans la bande de Gaza. Ce déplacement intervient dans un contexte de tensions persistantes après de nouvelles violences et alors que le retour des otages reste incomplet. Les États-Unis, soutenus par l’Égypte et la communauté internationale, cherchent à éviter l’effondrement d’un accord fragile jugé essentiel pour la stabilité régionale et l’acheminement de l’aide humanitaire.

Le vice-président américain JD Vance en Israël pour consolider un cessez-le-feu fragilisé à Gaza
Le vice-président américain JD Vance est arrivé ce mardi 21 octobre en Israël alors que Washington redouble d’efforts pour préserver le cessez-le-feu en vigueur dans la bande de Gaza. - White House

Le vice-président et son épouse Usha Vance ont atterri à la mi-journée, ce mardi 21 octobre, à l'aéroport de Tel-Aviv, où ils ont été accueillis par le vice-Premier ministre israélien Yariv Levin, au lendemain de la venue de Steve Witkoff et Jared Kushner, émissaires de Donald Trump pour la région.

L'administration Trump intensifie ses efforts diplomatiques après les violences de dimanche dans le territoire palestinien, les plus importantes depuis l'entrée en vigueur le 10 octobre d'un accord de cessez-le-feu, qui a permis la libération des vingt otages vivants du 7-Octobre encore détenus à Gaza en échange de celle de prisonniers palestiniens.

"Nous avons passé un accord avec le Hamas selon lequel ils vont bien se tenir et si ce n'est pas le cas, nous allons les éradiquer, si nécessaire", a déclaré lundi 20 octobre le président américain, disant vouloir donner encore "une petite chance" à la poursuite de sa feuille de route pour faire taire les armes à Gaza. Le Hamas devait aussi rendre d'ici le 13 octobre dernier les 28 corps d'otages encore retenus à Gaza.

Il a remis lundi à la Croix-Rouge une 13e dépouille, que le gouvernement a ensuite identifié comme celle de Tal Haïmi, un sous-officier de 41 ans tué le 7 octobre 2023 dans le kibboutz Nir Yitzhak lors de l'attaque du Hamas sur Israël ayant déclenché la guerre.

Le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a assuré ce mardi que son mouvement restait "engagé" dans l'accord de cessez-le-feu.

"Nous sommes déterminés à récupérer les corps de toutes les personnes détenues" malgré des "difficultés pour les extraire", a-t-il affirmé sur la chaîne égyptienne Al-Qahera News.

"L'accord pour Gaza tiendra, car nous le voulons et que notre volonté de le respecter est forte", a-t-il insisté, alors qu'Israël a rappelé qu'elle exigeait le retour de toutes les dépouilles d'otages.

Les défis sécuritaires et opportunités diplomatiques, au cœur des discussion entre Benjamin Netanyahou et JD Vance 

Avec JD Vance, Benjamin Netanyahu compte discuter de "deux choses": "les défis de sécurité auxquels nous faisons face et les opportunités diplomatiques qui s'offrent à nous", a-t-il dit lundi sans préciser le moment de cette rencontre. M. Netanyahu a rencontré mardi le chef des services de renseignements égyptiens, venu à Jérusalem, a indiqué son bureau. L'Egypte, médiatrice pour le cessez-le-feu à Gaza, a accueilli lundi une délégation du Hamas.

Parrainé par Donald Trump, l'accord de cessez-le-feu a paru vaciller dimanche après des violences dans la bande de Gaza, fatales à au moins 45 Palestiniens, selon la Défense civile locale, et deux soldats israéliens selon l'armée.

"Trump laisse Israël faire ce qu'il veut, mais, au final, il souhaite que le cessez-le-feu tienne", explique Mairav Zonszein, analyste au centre de recherche Internation Crisis Group (ICG), pour qui le Premier ministre israélien joue "sur deux tableaux". "Il parle de paix, et reprend la rhétorique de Trump sur l'extension des accords d'Abraham (normalisation des relations avec des pays arabes, ndlr). Et en même temps, il bombarde Gaza et tente de nouveau de conditionner l'entrée d'aide", dit-elle.

Un plan Trump en 20 points pour « sécuriser » Gaza

Le maintien du cessez-le feu est "vital" pour apporter de l'aide humanitaire et "sauver des vies" à Gaza, a d'ailleurs exhorté mardi le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU, appelant à l'ouverture de tous les points de passage vers le territoire palestinien.

Le PAM achemine actuellement de l'aide via Kissoufim (centre-est) et Kerem Shalom (sud), mais a besoin d'atteindre le nord de la bande Gaza et réclame notamment en ce sens l'ouverture du passage de Zikim.

Il faut "passer tout de suite, et c'est l'urgence absolue, à la réouverture des ponts humanitaires et des différentes routes humanitaires", a renchéri depuis la Slovénie le président français Emmanuel Macron, appelant à ce que "la pression demeure pour que le cessez-le-feu soit pleinement observé". Une étape ultérieure du plan Trump prévoit le retrait progressif des forces israéliennes dans la bande de Gaza, mais aussi le désarmement du Hamas.

Le plan, en 20 points, exclut tout rôle du Hamas dans la gouvernance de Gaza afin que le territoire palestinien "ne pose plus de menace à ses voisins".

L'attaque du 7 octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles.

L'offensive israélienne menée en représailles a fait 68.229 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire.

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