Tsoundzou 2, un camp de migrants situé au nord-est de Mayotte, accueillait jusqu’à ce mercredi 22 octobre plusieurs centaines de migrants. Baptisée "opération Élan", cette évacuation a été formulée dimanche 28 septembre via un arrêté préfectoral, justifiée notamment par le risque sanitaire. Les personnes résidant dans le bidonville avaient 23 jours pour quitter les lieux. Seulement, les solutions de relogement manquent sur l’île.
L'évacuation a commencé à 8h30
Ces personnes migrantes ont généralement fui une situation difficile, de conflit, de grande précarité ou des discriminations avant d’arriver dans ce camp. Ils sont majoritairement issus de sept nationalités différentes : Congo, Rwanda, Somalie, Éthiopie, Afghanistan, Burundi et Yémen. Il y avait entre 500 et 650 personnes recensées en septembre. De nombreuses personnes sont restées bloquées sur ce territoire en raison des dégâts causés par le cyclone Chido sur les infrastructures et du blocage de la préfecture par le collectif opposé à l'immigration illégale "Les citoyens de Mayotte 2018", pendant plusieurs semaines.
Le département manque de place
De nombreux logements construits après le cyclone ont été détériorés ou détruits lors du passage de la catastrophe naturelle. Certaines personnes se retrouvent donc sans endroit où aller à la fin du démantèlement. 300 places de relogement leur ont été mises à disposition.
Cette opération s’aligne sur la loi de refondation de Mayotte. Adopté en juillet dernier, le texte prévoit un durcissement des conditions d’obtention de titre de séjour. Plusieurs dispositifs permettent de faciliter la destruction des bidonvilles. Ce texte permet aussi de déroger à l’obligation d’offrir une solution de relogement au moment de l’évacuation.
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