Nigeria : le président Bola Tinubu condamne l’enlèvement de 25 lycéennes dans l’État de Kebbi

Le président nigérian Bola Tinubu a condamné mardi l’enlèvement de 25 lycéennes dans l’État de Kebbi, dans le nord-ouest du Nigeria, où un internat pour filles a été attaqué dans la nuit de dimanche à lundi. Selon les autorités, des hommes armés ont pris d’assaut l’école de Maga, tuant le directeur-adjoint de l’établissement, Hassan Makuku, avant d’enlever les élèves. Le chef de l’État a exigé des services de sécurité qu’ils mettent « tout en œuvre » pour assurer leur retour rapide. 

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Cette nouvelle attaque survient dans un pays fragilisé par une insécurité endémique. Depuis le rapt massif de près de 300 écolières par Boko Haram en 2014 à Chibok, les enlèvements d’élèves restent fréquents dans le nord du Nigeria, où sévissent à la fois des groupes jihadistes et des bandes criminelles armées connues sous le nom de « bandits ». 

Le président Tinubu appelle à la coopération de la population, les recherches se poursuivent 

Dans un communiqué, Bola Tinubu a exprimé sa « profonde tristesse » face à l’enlèvement des adolescentes, rappelant que l’attaque est intervenue malgré des « avertissements » des services de renseignement faisant état d’une menace imminente dans la zone. Le vice-président Kashim Shettima doit se rendre sur place mercredi. Le président a également exhorté les populations locales à collaborer plus étroitement avec les autorités : « Nos forces de sécurité ne peuvent réussir à nous protéger si la population ne coopère pas et ne partage pas les informations qui les aideront à sécuriser nos communautés », a-t-il déclaré. « Votre coopération est cruciale dans notre lutte contre ces défis sécuritaires », a-t-il insisté. 

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Selon les autorités, plusieurs patrouilles ont été déployées pour retrouver les élèves. L’État de Kebbi demeure l’un des plus exposés du pays, pris en étau entre les incursions jihadistes venues du Niger frontalier et les violences des groupes criminels armés qui multiplient pillages, enlèvements et assassinats dans tout le nord du Nigeria.