L’armée mobilisée dans une région sous la menace de groupes armés
Le Nigeria a engagé lundi une vaste opération militaire pour retrouver les 25 lycéennes enlevées dans la nuit de dimanche à lundi à Maga, dans l’État de Kebbi. « Nous devons retrouver ces enfants (…) le succès n’est pas optionnel », a martelé le général Waidi Shaibu devant ses troupes déployées dans la zone, leur ordonnant de mener les recherches « jour et nuit ».
Selon les premiers témoignages recueillis, un groupe d’hommes armés a fait irruption à l’école pour filles de Maga, avant de s’attaquer au domicile du directeur-adjoint, Hassan Makuku, qu’ils ont abattu. Son épouse, traumatisée, a raconté à la télévision Channels comment elle avait été traînée hors de sa maison avant que les assaillants ne se saisissent de sa fille, laquelle est finalement parvenue à s’échapper.
Cet enlèvement massif ravive le souvenir de celui de 2021, dans le même État, où plus de 100 élèves avaient été kidnappées. Certaines, libérées depuis, ont témoigné de mariages forcés et sont revenues avec des enfants.
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Miné par l’insécurité chronique, le nord du Nigeria est régulièrement la cible de groupes criminels surnommés « bandits », qui enlèvent, rançonnent et tuent. La région de Kebbi est aussi confrontée aux incursions jihadistes venues du Niger voisin. De nombreux assaillants opèrent depuis la vaste forêt de Zamfara, point d’ancrage des attaques dans plusieurs États du nord.
Le gouverneur de Kebbi, Nasir Idris, a assuré que « tout » serait fait pour retrouver les jeunes filles, tandis que le ministre de la Défense, Bello Matawalle, a appelé la population au calme et promis une intervention rapide des forces de sécurité.
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