Le régime militaire au Niger a imposé des taxes sur plusieurs produits importés pour financer "l'effort de guerre" contre les groupes jihadistes actifs depuis des années dans le pays, a appris ce vendredi 21 novembre l'AFP auprès des autorités.
Le Niger est en proie à des attaques de groupes jihadistes liés à Al-Qaida et l'Etat islamique, notamment dans sa partie ouest. Il est également confronté aux actions meurtrières de Boko Haram et de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) dans le sud-est.
"Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie", créé il y a deux ans
La junte nigérienne, avec à sa tête le général Abdourahamane Tiani, arrivée au pouvoir en juillet 2023 après un putsch, peine à endiguer ces violences. Elle a créé il y a deux ans un "Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie", alimenté par des contributions volontaires et des prélèvements sur divers produits et services, destiné à équiper l'armée et financer des projets agricoles.
À ce jour, plus de 32 milliards de francs CFA (48 millions d'euros) ont été mobilisés, selon les responsables du Fonds. Pour mobiliser encore plus de ressources, les autorités avaient annoncé fin octobre de nouvelles mesures portant sur des prélèvements sur les droits en douane de plusieurs "biens de luxe importés".
Les grandes entreprises, les ONG et associations nigériennes contribueront aussi "à l'effort de guerre"
Jeudi 20 novembre, le ministère de l'économie a publié une liste de plusieurs produits concernés et les taux de prélèvement correspondant. La liste prévoit un prélèvement de 7% sur les cigarettes et 12% sur la bière et autres boissons alcoolisées ou non. D'autres prélèvements concernent les meubles importés et les eaux minérales gazeuses (5%), les réfrigérateurs (10%), les véhicules à moteurs (3% à 5%), etc. En outre, 1% sera désormais prélevé sur les salaires des travailleurs du public et du privé, a récemment expliqué à la télévision Brah Réki Moussa, la présidente du Fonds.
Les grandes entreprises, les ONG et associations nigériennes contribueront aussi "à l'effort de guerre", a-t-elle assuré. Les nouvelles mesures permettront "une augmentation annuelle moyenne de 50 milliards de francs CFA (76 millions d'euros)", a-t-elle également précisé
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