"Je veux vous assurer que je suis prêt à rencontrer (à Juba) le président pour discuter des difficultés rencontrées dans l'application" de l'accord de paix signé en septembre 2018, écrit M. Machar dans cette lettre, adressée au conseiller à la sécurité de M. Kiir.
M. Machar estime "qu'il est temps d'évaluer le processus" car aucun "progrès substantiel" n'a été enregistré depuis que l'opposition et le gouvernement sont convenus en mai de se donner six mois supplémentaires pour former un gouvernement d'union nationale.
Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013 lorsque M. Kiir, un Dinka, a accusé M. Machar, son ancien vice-président et membre de l'ethnie nuer, de fomenter un coup d'État.
Le conflit, marqué par des atrocités et le recours au viol comme arme de guerre, a fait plus de 380.000 morts selon une étude récente, et poussé plus de quatre millions de Sud-Soudanais, soit près d'un tiers de la population, à quitter leurs foyers.
L'accord de paix conclu en septembre 2018 a entraîné une forte décrue des combats, même s'ils n'ont pas complètement cessé.Cet accord prévoyait la formation d'un gouvernement transitoire d'union nationale au plus tard le 12 mai.
Mais la formation de ce gouvernement a été repoussée à novembre, un délai devant notamment permettre de procéder au cantonnement des combattants et à leur intégration dans une armée unifiée, un des points clés de l'accord de paix.
Pour rencontrer le chef de l'État, M. Machar, actuellement en résidence surveillée à Khartoum, pose toutefois pour condition que soit d'abord mise en -uvre la décision prise en septembre l'autorisant à vivre dans le pays de son choix au sein de l'organisation régionale Igad (Djibouti, Ethiopie, Kenya, Ouganda, Somalie, Soudan et Soudan du Sud).
M. Machar est en exil après avoir dû fuir Juba en 2016 sous les tirs de l'armée de M. Kiir suite à l'échec d'un précédent accord de paix qui avait entraîné de violents affrontements entre leurs forces.
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