"Suite aux actions de médiation" menées par ces chefs entre les deux rivaux, "le Président Paul-Henri Sandaogo Damiba a proposé lui-même sa démission afin d'éviter des affrontements aux conséquences humaines et matérielles graves", indiquent-ils dans un communiqué. Ils précisent que M. Damiba "a posé sept conditions" pour accepter de démissionner, parmi lesquelles "la garantie de la sécurité et de la non-poursuite" des militaires engagés à ses côtés, "la garantie de sa sécurité et de ses droits, ainsi que ceux de ses collaborateurs" et "le respect des engagements pris" avec la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) pour un retour du pouvoir aux civils d'ici deux ans. Les chefs religieux et communautaires, très influents au Burkina Faso, affirment que le capitaine Traoré "a accepté" ces conditions, et ils "invitent la population au calme, à la retenue et à la prière". Depuis l'annonce vendredi soir par des militaires emmenés par le capitaine Traoré de la destitution de M. Damiba - lui-même arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en janvier -, la tension régnait au Burkina. Le putschiste déchu avait clairement fait savoir qu'il n'entendait pas abdiquer, en dépit de manifestations à Ouagadougou réclamant depuis deux jours son départ. Il avait appelé samedi les nouveaux putschistes "à revenir à la raison pour éviter une guerre fratricide dont le Burkina Faso n'a pas besoin dans (le) contexte" des violences jihadistes qui minent le pays depuis 2015. Un communiqué séparé publié dimanche par les militaires pro-Traoré indique que le capitaine "est chargé de l'expédition des affaires courantes jusqu'à la prestation de serment du président du Faso désigné par les forces vives de la nation", à une date non précisée.
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